ADDICTION AU JEU / Rencontre avec Roger Cuneo victime collatérale et livreur d'espoir

Celui qui nous reçoit dans son appartement des Pâquis dégage une belle sérénité. Doublée d’un sourire si franc et omniprésent que rien ne semble pouvoir l’ébranler. Pourtant, quand Roger Cuneo évoque son enfance, on reste interdit. «Que voulez-vous, je suis un optimiste de première. Et puis, l’important dans sa vie, c’est de transmettre le positif.»

Jeux d’argent et de hasard

Celui qui nous reçoit dans son appartement des Pâquis dégage une belle sérénité. Doublée d’un sourire si franc et omniprésent que rien ne semble pouvoir l’ébranler. Pourtant, quand Roger Cuneo évoque son enfance, on reste interdit. «Que voulez-vous, je suis un optimiste de première. Et puis, l’important dans sa vie, c’est de transmettre le positif.»

Pour lui, néanmoins, c’était bien mal parti. Et ce n’est pas un hasard s’il vient de publier Quand le joueur eut tout perdu, un livre où témoignent des adeptes de casinos ravagés par leur passion. «Mon enfance a été gâchée par le démon du jeu qui s’est emparé de ma mère. A la mort de notre père, elle nous a placés, ma sœur aînée et moi, dans des orphelinats en Italie. J’avais 6 ans, j’en ai terriblement souffert. Je n’ai plus revu ma sœur durant longtemps, confie-t-il de sa voix toujours paisible. Puis ma mère, partie à Lausanne, m’a fait venir à 12 ans, mais toujours dans un orphelinat tenu par des «bonnes» sœurs. J’en suis sorti à 16 ans sans rien savoir de la vie, sans repère.»

Cette mère qu’il a tant espérée sans jamais la voir arriver, cette vie pourrie par les jeux d’argent – «j’en suis une victime collatérale» – Roger Cuneo a fini par les coucher sur le papier. Publié en 2009, Maman je t’attendais, son premier roman, a reçu le Prix Jean d’Ormesson. D’autres ont suivi dont La joueuse, une descente aux enfers en 2013.

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