ADDICTIONS COMPORTEMENTALES / Facebook peut entraîner une réelle détresse psychologique

Ce mercredi, c'est la 8ème Journée mondiale sans Facebook. À cette occasion, Yannick Chatelain, enseignant-chercheur et spécialiste des nouvelles technologies, décrypte les risques que comporte une utilisation excessive du troisième site le plus visité au monde.

Autres addictions comportementales

24 heures sans Facebook. C’est le défi lancé ce mercredi aux utilisateurs du site. Soit une journée sans «liker» aucun contenu, sans parcourir machinalement son fil d’actualité, sans espionner le profil de ses amis. Comme chaque année depuis 2010, la journée mondiale sans Facebook a pour but de lutter contre l’addiction aux réseaux sociaux. Au-delà de ce boycott symbolique, Yannick Chatelain*, professeur et spécialiste des nouvelles technologies, explique les répercussions que peut avoir l’utilisation du réseau social le plus connu au monde, notamment sur notre santé.

LE FIGARO. – Pourquoi une journée mondiale sans Facebook?

C’est une journée dédiée à la prise de conscience des conséquences de l’utilisation de ce réseau social. Nous avons aujourd’hui un rapport délirant avec nos téléphones et les réseaux sociaux. Les jeunes ont inventé les 35heures par semaine sur smartphone. On est actuellement dans une forme de colonisation numérique qui impacte nos vies au quotidien. La Royal Society for Public Health (RSPH) a interrogé les 14-25 ans sur leur usage des réseaux sociaux. Ce qu’il en ressort c’est que Facebook est le plus nocif. Il n’y a pas besoin d’être psychologue pour comprendre que lorsqu’un jeune publie une photo de lui-même, il est en attente de «like» et de compliments et est en alerte constante. Cela peut entraîner une réelle détresse psychologique. Un commentaire désagréable aura évidemment un impact négatif qu’on ait 20 ou 50 ans d’ailleurs. L’impact social a, par prolongation, un impact sur la santé.