Agression: l’addiction au sexe n’est pas une excuse

SANTE- Harvey Weinstein, le producteur américain accusé de harcèlement sexuel affirme être hypersexuel. Une défense basée sur une double ambiguïté : l’absence de définition établie de l’hypersexualité et la confusion entre pulsion et agression sexuelle.

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L’hypersexualité est une notion difficile à définir. À partir de quand «beaucoup» est-il «trop» et pour qui? À tel point que les experts qui préparaient en 2013 la nouvelle édition du manuel de classification des maladies mentales, le DSM-5 américain (Diagnostic and statistical manual of mental disorders), ont renoncé à y faire figurer l’hypersexualité. Sans cacher d’ailleurs, être préoccupés par les nombreux abus juridiques du terme observés aux États-Unis: «Les tribunaux doivent être encouragés à comprendre qu’à l’heure actuelle, l’addiction sexuelle n’est pas un trouble ou une maladie mentale définie et donc qu’elle ne doit pas bénéficier de la même reconnaissance et des mêmes privilèges que d’autres troubles mentaux définis dans le DSM-5» lisait-on dans un article de juin 2015 de la revue «Current sexual health reports». On ne saurait être plus clair.

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