ALCOOL / Hépatite alcoolique, la greffe de foie ultime espoir

L’hépatite aiguë est l’une des complications redoutées de la maladie alcoolique. Et parfois la greffe est le seul espoir. Dans quelques mois, de nouvelles recommandations devraient confirmer une modification des critères requis pour bénéficier d’une greffe de foie. Un colloque, tenu à Paris le 7 juin dernier, en a dessiné les contours.

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L’hépatite aiguë est l’une des complications redoutées de la maladie alcoolique. Et parfois la greffe est le seul espoir. Dans quelques mois, de nouvelles recommandations devraient confirmer une modification des critères requis pour bénéficier d’une greffe de foie. Un colloque, tenu à Paris le 7 juin dernier, en a dessiné les contours.

Sur les 1355 greffes de foie réalisées en France en 2015, la cirrhose alcoolique arrive en deuxième position (363), juste derrière les greffes pour cancer (383). «Mais les vrais chiffres, ceux qui additionnent tous les patients (avec cancer, hépatites, etc.) où la maladie alcoolique est présente, sont plus proches de 44 %», remarquait le Pr Georges-Philippe Pageaux (CHU de Montpellier) lors du colloque parisien.

Aux États-Unis, le premier motif de greffe de foie est toujours l’hépatite C virale. Mais cette indication est en reflux grâce à l’avènement des antiviraux. En revanche, elle est désormais suivie de la cirrhose dite dysmétabolique, une atteinte du foie largement liée à «l’épidémie» d’obésité. Cette dernière indication est encore très minoritaire en France, avec 55 greffes en 2015, et l’ennemi de santé publique numéro un du foie reste l’alcool. «Dans notre pays, plus d’un patient sur deux ayant une transplantation de foie a été un consommateur excessif d’alcool, et c’est le cas de la majorité des malades sur la liste d’attente de greffe», remarque le Pr Pageaux.

En 2005, date des dernières recommandations françaises, les experts avaient brisé le consensus international en vigueur depuis 1997. Ce dernier établissait qu’un buveur chez qui survenait une hépatite alcoolique aiguë (décompensation de la maladie alcoolique) devait afficher au moins six mois d’abstinence pour espérer être inscrit sur la liste d’attente de greffe. Une quasi-condamnation, puisque les trois quarts ne survivaient pas plus de six mois!

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