CANNABIS / Comme antidouleur : plus de mal que de bien ?

La surmédiatisation du cannabis comme "anti douleur naturel", son autorisation aux Etats-Unis, au Canada et dans plusieurs pays d’Europe dans les douleurs de la sclérose en plaques ou du cancer… peu à peu l’idée que le cannabis aurait des vertus antalgiques a fait son chemin dans les esprits. En réalité, en 2017, les preuves scientifiques sont encore très minces.

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A ce jour, les expérimentations autres que chez l’homme sont rares. Chez l’animal, elles suggèrent un soulagement vis-à-vis des douleurs inflammatoires, viscérales et liées aux nerfs (neuropathiques).

Qu’ils soient en faveur ou non de l’utilisation du cannabis naturel ou de synthèse dans la douleur, les spécialistes s’accordent sur le fait que l’impact sur le ressenti douloureux grâce au cannabis semble plutôt modeste. Le hic est que les études sont peu nombreuses, qu’elles portent sur de faibles effectifs et sur des durées très limitées.

Cannabis et douleur, de quoi parle-t-on ?

En 2017, les études scientifiques sur les effets antalgiques du cannabis (espèce Cannabis sativa) divisent, même au sein des médecins spécialistes de la douleur.

Depuis une dizaine d’années, la grande majorité des études s’est focalisée sur les trois substances (cannabinoïdes) les plus abondantes du cannabis : le delta9-tétrahydrocannabinol (THC) pour son effet psychoactif, le cannabinol et le cannabidiol pour leur effet sur la douleur. Mais le cannabis comporte plus de soixante autres composés sont aussi actifs !

 

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