DROGUES / La codéine, « drogue des ados », en 5 questions

La ministre de la santé a pris mercredi un arrêté pour inscrire ce dérivé de l’opium sur la liste des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance.

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La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a pris un arrêté, mercredi 12 juillet, pour inscrire la codéine et d’autres dérivés de l’opium sur la liste des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance. Elle veut empêcher la consommation des mélanges qui ont provoqué de nombreuses intoxications et au moins deux décès en France depuis 2015.

Jusqu’à présent, ces médicaments (des antalgiques, contre la douleur, et des sirops pour la toux) pouvaient être délivrés sans ordonnance s’ils contenaient une quantité de principe actif inférieure à un certain seuil. C’est maintenant fini.

1. Qu’est-ce que la codéine ?

Comme la morphine, c’est une substance dérivée de l’opium et extraite d’une plante : le pavot somnifère. L’opium est une drogue connue pour ses forts effets de somnolence. La codéine est utilisée dans des médicaments assez courants contre la douleur ou la toux. On en trouve, par exemple, dans les sirops Euphon ou néo-Codion, ou bien dans des comprimés comme le Codoliprane.

2. Pourquoi cette nouvelle réglementation ?

La ministre souhaite « mettre un terme à des pratiques addictives dangereuses et potentiellement mortelles », liées à l’usage détourné de ces produits.

Sa décision fait suite à une note publiée la veille, par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) qui s’inquiétait de l’usage détourné de ce médicament, en constante augmentation en France depuis 2013.

3. Comment ce médicament est-il consommé en drogue ?

Les mélanges incorporant ces médicaments sont surnommés « purple drank », « codé-sprite », « lean », « syzzurp ». Ils se présentent comme un cocktail euphorisant et qui « fait planer ».

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