Les « fumeurs de soirée » se sentent-ils fumeurs?

Depuis 30 ans, la prévalence de l’usage de tabac a nettement diminué. Plus encore, le paysage des fumeurs de tabac a beaucoup évolué.

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tabacDepuis 30 ans, la prévalence de l’usage de tabac a nettement diminué. Plus encore, le paysage des fumeurs de tabac a beaucoup évolué. Aujourd’hui, on observe une population importante de fumeurs occasionnels ou faibles, qui n’existaient pas à l’époque où le tabac était davantage valorisé socialement et moins cher. Ces fumeurs, les fumeurs de soirées, ceux que les anglo-saxons appellent parfois les LITS (Light or Intermittent Tobacco Smokers), ont un rapport particulier au tabac. En particulier, certains ne se considèrent pas comme fumeurs, parce qu’ils ne sont pas dépendants. Pourtant, les études des dix dernières années ont montré que les LITS ont certains risques qui se rapprochent plus des dépendants que des non-fumeurs ou des anciens fumeurs. C’est notamment le cas pour le risque de cancers. Comment agir avec cette population ?

Dans une étude réalisée à partir des données d’une enquête plus large, Kingsbury et al., (Services de Santé du Minnesota, Etats-Unis), ont comparé, parmi 242 fumeurs occasionnels, ceux qui se percevaient comme fumeurs et ceux que ne se reconnaissaient pas dans cette appellation. Ils ont notamment montré que les LITS ne se percevant pas comme fumeurs étaient beaucoup moins concernés par les risques liés au tabac ou encore par le prix des cigarettes. Les auteurs concluent que cette population des messages de prévention spécifiques devraient être développées spécifiquement pour cette population de fumeurs « fêtards » qui ne se reconnaissent pas comme fumeurs, et ne se sentent donc pas concernés par les risques liés à l’usage de tabac.

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