Macron veut que la filière agricole soit un acteur de la prévention au grand dam des addictologues

Les relations plutôt froides entre les responsables de la filière viticole et le gouvernement sont en passe de se réchauffer. En effet, ces derniers auraient obtenu du chef de l’Etat de nombreuses garanties, notamment celle de devenir des acteurs de prévention.

Alcool

Les relations plutôt froides entre les responsables de la filière viticole et le gouvernement sont en passe de se réchauffer. En effet, ces derniers auraient obtenu du chef de l’Etat de nombreuses garanties, notamment celle de devenir des acteurs de prévention.

Les crispations venaient du fait que les responsables de la filière viticole n’avaient pas apprécié que la Stratégie nationale de santé 2018-2022 publié au mois de décembre dernier classe l’alcool – et donc le vin – au même niveau que les « substances psychoactives licites ou illicites ». Car si le monde du vin est conscient que la consommation excessive est dangereuse, elle veut aussi insister sur le fait qu’une consommation équilibrée et raisonnable – de un à deux verres de vin par jour ! – peut être bénéfique. Alors pour essayer de se faire entendre, des représentants de la filière avaient rencontré les conseillères du président de la République en charge de l’agriculture et de la santé Audrey Bourolleau et Marie Fontanel, comme l’indique le site Vitisphere.

Et il semblerait que cette rencontre ait porté ses fruits. Selon un article du même site daté du 30 janvier et un communiqué de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) envoyé ce vendredi 2 février, le président de la République a envoyé un courrier rassurant à la filière viticole. Jean-Marie Barillère, président du Comité National des Interprofessions des Vins (CNIV) le résume : « Il sépare bien les consommations excessives et raisonnables et nous propose de participer à une politique de prévention. Ce sont deux points majeurs, que nous n’avions jamais obtenu précédemment ». « Cette ouverture est inédite, elle nous donne la capacité de travailler avec le ministère de la Santé et de dialoguer avec des organismes qui ne le voulaient pas jusqu’à présent », a-t-il ajouté.