MEDICAMENTS / Des solutions existent pour remplacer les psychotropes

Aujourd’hui, on avale un comprimé d’anxiolytique presque aussi facilement qu’une gélule de paracétamol. À tort : des alternatives existent à la consommation abusive de médicaments.

Médicaments

Un Français sur cinq consomme au moins une fois dans l’année un médicament psychotrope (antidépresseur, tranquillisant, somnifère ou neuroleptique), d’après une expertise collective de l’Inserm publiée en 2012. L’Hexagone se place ainsi dans le peloton de tête des pays européens consommateurs de psychotropes, et tout d’abord des anxiolytiques.

«La consommation de ces médicaments s’est banalisée, constate le Pr Bernard Granger, responsable de l’unité psychiatrique de l’hôpital Tarnier, à Paris. Mais ces prescriptions ne sont pas toujours justifiées.» «C’est devenu une solution de facilité, ajoute le Dr Jean-Paul Chabannes,psychiatre et psychopharmacologue à la faculté de médecine de Grenoble. Aujourd’hui, il est fréquent que des médecins prescrivent du Lexomil ou du Xanax à des sujets anxieux.» Problème: le symptôme est traité – efficacement d’ailleurs – mais la cause du trouble, elle, persiste.

Attention aux effets secondaires

Autre inconvénient majeur des psychotropes: leurs effets secondaires. Les benzodiazépines pour calmer l’angoisse ont des effets délétères, s’ils sont pris au-delà de six semaines, surtout chez les personnes âgées car ils sont myorelaxants, c’est-à-dire qu’ils détendent la fibre musculaire à tel point qu’ils favorisent le risque de chute. De plus, ils agissent sur les fonctions cognitives et ralentissent le processus de mémorisation, voire faciliteraient la survenue de démences.

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