Pas de recul dans la vente d’alcool aux jeunes: une étude pointe du doigt le stress dans le commerce et la restauration

Les achats-tests réalisés en Suisse montrent que des boissons alcooliques sont remises à des mineurs dans près de 30 % des cas malgré l’interdiction en vigueur. Ce chiffre stagne depuis 2009. Une étude publiée récemment par Addiction Suisse révèle que les ventes illégales se produisent surtout lorsque le personnel de vente est sous pression ou lorsque les commerces et restaurants craignent que la clientèle ne se tourne vers la concurrence.

Alcool

En 2016, 314 jeunes de 10 à 17 ans ont été hospitalisés suite à une intoxication alcoolique. Par ailleurs, selon la dernière enquête auprès des écolières et écoliers (HBSC) menée en 2018, 25 % des élèves de 15 ans s’étaient enivrés au moins une fois au cours du mois précédent. Plus de 20 % avaient acheté l’alcool consommé au moins une fois eux-mêmes, alors que la loi interdit la remise d’alcool aux moins de 16 ans et qu’ensuite, seuls la bière et le vin sont autorisés avant 18 ans.

Personnel de vente et de service sous pression

Dans le cadre d’une étude qualitative mandatée par l’Administration fédérale des douanes, Addiction Suisse a réalisé 30 entretiens approfondis avec des employé-e-s des secteurs de la vente et du service dans les trois régions linguistiques du pays.
En cas de forte affluence, il arrive souvent que les clients s’impatientent ; parfois, le personnel est insulté, dans des cas rares même agressé physiquement. Dans les points de vente étudiés, il est apparu que seul le personnel du commerce de détail était systématiquement formé à la vente d’alcool aux jeunes et à la façon de gérer la question.

  • Une formation systématique ou au moins une instruction standardisée devrait être assurée dans tous les points de vente pour que le personnel connaisse les dispositions légales et sache réagir correctement dans les situations délicates. Dans ce domaine, le soutien des supérieurs est indispensable.

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