TABAC / La cigarette électronique, solution anti-tabac: pourquoi tant de déni?

À la différence de leurs homologues britanniques, les autorités françaises veulent ignorer les avantages majeurs du vapotage dans la lutte contre le tabagisme. C’est une faute sanitaire historique. Comment et pourquoi en est-on arrivé là?

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En novembre, cherchez bien les vapoteurs durant les opérations du «Moi(s) sans tabac». Officiellement, ils n’étaient pas invités à participer à cet exercice calqué sur la célèbre campagne automnale anglaise «Stopober» d’incitation à l’arrêt du tabac; une campagne tonique et pragmatique où  la cigarette électronique était présente au même titre que les autres méthodes permettant de faire une croix sur le tabac.

Si les vapoteurs français parviennent malgré tout à se manifester, c’est grâce au trou de souris qui aura, finalement, été laissé à la cigarette électronique. L’association Sovape (1) explique ainsi, dans un communiqué, qu’elle soutient l’opération tout en dénonçant, sur la forme comme sur le fond, plusieurs aspects de cette initiative entièrement chapotée, comme l’an dernier, par Santé Publique France, le ministère des Solidarités et de la Santé, et l’Assurance Maladie.

Sovape dénonce notamment «une communication graphique et un discours “infantilisant” vis-à-vis des fumeurs»«des “kits pour les fumeurs” principalement constitués de “joujoux”»«une priorité donnée au parcours médical, présenté comme une nécessité, alors qu’en réalité, 95% des fumeurs ne souhaitent pas consulter un professionnel de santé pour sortir du tabagisme».

«Nous n’avons n’a pas été consultés pour l’élaboration des contenus du “Mo(is) Sans Tabac”, que ce soit pour la communication ou les “outils” à destination des fumeurs. Mais certaines de nos remarques pendant les réunions du groupe de travail vapotage ont été entendues suite à l’opération de l’an dernier.»

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