Tabac – Tabac : les grandes questions actuelles

Quelles sont les grandes questions autour de la sortie du tabagisme?

Principaux faits

(Données OMS)

  1. Le tabac tue un consommateur sur deux
  2. Une personne meurt toutes les 6 secondes des conséquences du tabac dans le monde
  3. Le tabagisme tue plus de 7 millions de personnes chaque année.
  4. Plus de 6 millions sont des consommateurs ou d’anciens consommateurs, et environ 890 000, des non-fumeurs involontairement exposés à la fumée.
  5. Près de 80 % du milliard de fumeurs dans le monde vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.
  6. Le tabac est l’une des principales causes de décès, de maladie et d’appauvrissement.

Les recommandations de l’OMS pour lutter contre le tabac, pourtant appliquées dans de nombreux pays dont la France, ont montré leurs limites. En stigmatisant le fumeur, en le culpabilisant et en l’appauvrissant, lui ou sa famille.

Le paquet neutre allant de pair avec les taxations en Australie, pourtant citée en exemple pendant des années,  est un relatif échec malgré un paquet de cigarettes à 22 €, à cause du développement du marché parallèle, entre autres.

En France plus de 73000 personnes perdent la vie annuellement à cause des méfaits du tabagisme. C’est autant de drames familiaux et de familles plongées dans des difficultés financières, cause connue de reprise du tabac.

En 2017, les taxes sur le tabac ont rapporté à l’État 11,4 milliards d’euros. En 2020, avec le paquet de cigarettes en moyenne à 10 €, cela rapportera 16.6 milliards d’euros.

Les dépenses de santé liées au tabagisme s’élevaient à elles seules à 25,9 milliards d’euros en 2010 en tenant compte des économies faites sur les retraites des fumeurs décédés et elles ne cessent d’augmenter.

Les livraisons de tabac diminuent mais pour autant la prévalence tabagique est stable, signe évident de sources d’approvisionnement licites ou illicites autres que le canal des débitants de tabac.
(Sources Eurobaromètres et OFDT)

La Réduction Des Risques et des Dommages

Pourtant certains pays utilisent la Réduction Des Risques et des Dommages pour lutter avec succès contre le tabagisme.

La Suède avec le SNUS (interdit en Europe) dispose du plus faible taux de mortalité imputable au tabagisme.

Le Royaume Uni avec le Public Health England met en avant les Produits Nicotiniques à Risque Réduit (PNRR) depuis la première campagne Stoptober en 2012. Force est de constater l’efficacité de cette démarche pragmatique de nos voisins Anglais.

Avec un taux de prévalence tabagique similaire à la France (environ 34%) il y a 10 ans, ils ont réussi à diviser par deux ce taux (17% aujourd’hui) grâce à leur politique de santé prônant la RdrD dans leurs 150 Stop Smoking centers et en incitant les fumeurs à « switcher » vers la vape, en particulier lors des campagnes Stoptober depuis 2012.

La tristement célèbre expression « quit or die » ou « cold turkey » (arrêter ou mourir) n’est heureusement plus la seule option pour ceux qui ne parviennent pas à s’abstenir de nicotine.

La constitution de 1946 de l’OMS déclare que : « La possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale ».

Le fumeur est en droit d’exiger d’avoir accès aux informations, produits et services lui permettant d’accéder à ce meilleur état de santé.

Si l’ensemble des intervenants dans la chaîne d’aide à l’arrêt du tabac, décideurs politiques, professionnels de santé, professionnels distribuant les Produits Nicotiniques de Réduction des Risques, Syndicats et Associations, et patients experts décident de bénéficier des connaissances et de l’expérience de chacun, alors il y a de l’espoir pour qu’une génération sans tabac voie enfin le jour.

Laurent Caffarel

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