Tabac – Les complications de l'addiction au tabac - sauvegarde version originale

Complications physiques

Le tabac représente la première cause de mortalité évitable avec (chiffre), la moitié des fumeurs ayant commencé adolescents meurent des suites de sa consommation de tabac. Une consommation de 1 à 4 cigarettes par jour est d’ores et déjà un facteur aggravant pour la santé et le risque augmente proportionnellement en fonction des années passées à fumer. L’essentiel de la toxicité somatique du tabac est lié à la combustion de ses composants. On retrouve notamment du monoxyde de carbone, des goudrons, des particules irritantes. Ces dernières agissent sur les voies aéro-pulmonaires où elles circulent et sur tout l’organisme lorsqu’elles passent dans les vaisseaux sanguins.

Les risques cancérigènes : fumer multiplie par 4 le  risque de cancer du poumon, la consommation de cigarette favorise aussi des cancers du Larynx, du Pharynx, de la cavité buccale ou encore de l’œsophage.

Les risques pulmonaires : le tabac est la première cause de bronco-pneumopathie qui se traduit par une infection des voies aériennes supérieures ; il apparaît rapidement de la fièvre, une toux d’abord sèche puis grasse (crachats) avec un encombrement bronchique.

Les risques cardio-vasculaires : Le risque d’infarctus est deux à quatre fois plus élevé pour un fumeur par rapport à un non-fumeur.

 

Complications psychiatriques 

Bien que la consommation de tabac n’entraîne pas de problèmes psychiatriques comme les autres substances psychotropes pourraient le faire, on compte un certain nombre de comorbidités pouvant être affiliées au tabac.

Dépression : La fréquence d’antécédents dépressifs est augmentée chez le fumeur par rapport au non-fumeur. Le risque de dépression est notamment augmenté lors d’une période de sevrage du tabac.

Anxiété, troubles phobiques : Le fumeur a plus de risque de développer des troubles anxieux ou phobiques. (agoraphobie, trouble panique, anxiété…) de même que le patient ayant une anxiété sociale sera plus à même de développer une dépendance au tabac.

Trouble psychotique, schizophrénie : Il y a une grande prévalence du tabagisme chez les patients schizophrènes. Il est toutefois possible d’envisager un sevrage pour ce type de patients sans qu’il n’y ait d’aggravation clinique.

Effets de l’arrêt du tabac :

L’arrêt du tabac présente des effets spéctaculaire sur la santé cardio-vasculaire et diminue de moitié le risque d’infarctus. Le site de la fédération de cardiologie présente une chronologie des différents bénéfices de l’arrêt du tabac en fonction du temps que l’on passe sans fumer :

  • 20 minutes après la dernière cigarette : retour au niveau de base des chiffres de tension artérielleet du rythme cardiaque,
  • 8 heures après la dernière cigarette : normalisation de l’oxygénation des cellules, taux de monoxyde de carbone dans le sang divisé par 2, diminution du risque de spasme coronaire.
  • Moins de 24 heures après la dernière cigarette : le taux de monoxyde de carbone est normalisé, égal à celui d’un non-fumeur, garantissant une oxygénation normale du sang et des organes
  • 24 heures après la dernière cigarette : début de diminution du risque d’infarctus du myocarde. La nicotine est éliminée de l’organisme, les poumons commencent à évacuer le mucus et les résidus de fumée.
  • 48 heures après la dernière cigarette : amélioration du goût et de l’odorat, de la qualité du sommeil.
  • 72 heures après la dernière cigarette : respirer devient plus facile. Les bronches commencent à se relâcher et l’énergie augmente.
  • 2 semaines à 3 mois après la dernière cigarette : diminution de la toux et de la fatigue, amélioration du souffle, les terminaisons gustatives repoussent.
  • 1 à 9 mois après la dernière cigarette les cils bronchiques repoussent. L’essoufflement diminue de plus en plus et la fonction pulmonaire est améliorée.
  • 1 an après la dernière cigarette : risque d’accident vasculaire cérébral équivalent à celui d’une personne n’ayant jamais fumé. Risque d’infarctus du myocardediminué de moitié.
  • 5 ans après la dernière cigarette*: risque de cancer du poumon divisé presque par 2. Risque d’infarctus du myocardeéquivalent à celui des non-fumeurs.
  • 10 à 20 ans après la dernière cigarette : risque de cancer de la bouche, de l’œsophage et de la vessie proche de celui des non-fumeurs. L’espérance de vie redevient identique à celle des personnes n’ayant jamais fumé*.

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