Usages et vente de crack à Paris - Un état des lieux 2012-2017

Si les usages de crack (cocaïne basée) semblent se développer sur l’ensemble du territoire national, le cas de la région parisienne n’est pas comparable à ce qui est observé dans le reste de la France.

Autres drogues

Si les usages de crack (cocaïne basée) semblent se développer sur l’ensemble du territoire national, le cas de la région parisienne n’est pas comparable à ce qui est observé dans le reste de la France. Les usagers y apparaissent nettement plus concentrés et l’usage visible concerne une population qui, dans sa grande majorité, se trouve dans une situation de vulnérabilité sociale extrême. La cocaïne basée y est l’objet d’une accessibilité sans faille et même croissante, en particulier pour les usagers les plus fragiles. Enfin, le produit y est exclusivement dénommé crack, focalisant toutes les représentations négatives attachées au monde des drogues : sous-produit de la cocaïne, considéré comme fortement adultéré et addictif, il représente en quelque sorte, la « drogue du pauvre », conduisant à la déchéance sociale.

Ce document propose un éclairage sur les évolutions récentes à Paris et dans la zone limitrophe de Seine-Saint-Denis, à partir des données du site TREND Paris recueillies de 2011 à 2017 enrichies d’une extension en Seine-Saint-Denis en 2017, des données franciliennes de l’enquête ENa-CAARUD, menée à quatre reprises entre 2008 et 2015 dans les Centres d’accueil et accompagnement à la réduction des risques pour les usagers de drogues (CAARUD) et des données d’activités de plusieurs CAARUD parisiens. Après s’être intéressé au produit lui-même, ce numéro de Théma évoquera les évolutions du marché du crack francilien, la diversification progressive des profils des usagers, les modalités d’usage, et finalement, rappellera succintement l’impact des consommations.