À la douceur du lac de Côme, situé à une heure de là, beaucoup préfèrent désormais le tintamarre des machines à sous de Bergame. À tel point que le maire, Giorgio Gori, vient d’interdire par ordonnance les salles de jeux situées à proximité des écoles, hôpitaux, distributeurs automatiques et autres lieux sensibles.
Ailleurs en ville, ces lieux de tentations doivent désormais baisser le rideau trois fois par jour, à l’heure des repas, pour inciter les joueurs à retrouver le sens des « relations familiales ».
Ludopathie croissante
En conflit judiciaire avec la municipalité, la Lottomatica, une des principales sociétés de jeux, a fait valoir l’expertise de Paolo Crepet. Ce psychiatre reconnu a insisté sur « les effets positifs des jeux de hasard, comme le droit au rêve ».
De quoi faire s’étrangler le maire de Bergame, et avec lui d’autres élus qui mènent le même combat, à Turin, Grosseto, Pavie ou Naples… « Peut-on parler de droit au rêve face aux problèmes énormes de personnes qui ont tout perdu ? » s’est indigné Giorgio Gori.