Suite à la nomination d’Audrey Bourolleau, ancienne directrice générale de Vin et Société, comme « conseillère agriculture, pêche, forêt et développement rural » auprès du Président de la République, 17 associations et acteurs de santé publique tirent la sonnette d’alarme.
Suite à la nomination d’Audrey Bourolleau, ancienne directrice générale de Vin et Société, comme « conseillère agriculture, pêche, forêt et développement rural » auprès du Président de la République, 17 associations et acteurs de santé publique tirent la sonnette d’alarme.
Audrey Bourolleau dirigeait depuis 2012 Vin et Société, association qui regroupe l’ensemble de la viticulture, et défendait, à ce titre, les intérêts de la filière à travers des stratégies de lobbying très offensives. Même si elle a démissionné de son association, les risques de conflits d’intérêts dans ses nouvelles fonctions ne peuvent être écartés. En vertu de la définition issue de la loi sur la transparence de la vie publique[1], l’apparence du conflit suffit en effet à le caractériser.
Pour les acteurs de santé publique, le risque est que la politique agricole et viticole se fasse au détriment d’une politique efficace de lutte contre les consommations nocives d’alcool. Preuve que cette inquiétude est fondée, la filière viticole s’était déjà réjouie de son rôle dans la campagne d’Emmanuel Macron et l’en avait remerciée[2]. Elle s’est aujourd’hui dite soulagée de sa nomination à l’Elysée[3].
Sans remettre en cause l’intégration de figures de la société civile au sein du gouvernement, la nomination d’Audrey Bourolleau pose plusieurs questions :
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