CANNABIS / En six mois, Macron a changé (radicalement) d’avis

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Le candidat d'En Marche!, dévoilant quelques propositions dans «Le Figaro», semble avoir modifié son discours sur les questions de sécurité, en particulier sur la législation sur les stupéfiants.

Emmanuel Macron a manifestement changé d’avis sur la question de la législation sur les stupéfiants. Le candidat d’En Marche!, détaillant certaines de ses propositions en matière de sécurité dans «Le Figaro», semble avoir pris le contrepied de ce qu’il présentait comme ses orientations il y a tout juste six mois. Revendiquant désormais la «tolérance zéro» pour la délinquance, il explique ainsi qu’elle doit s’appliquer à tous les petits délits, «du vol à l’étalage à l’usage de stupéfiants». «Je ne crois pas à la dépénalisation des « petites doses » ni aux peines symboliques. Cela ne règle rien», précise encore l’ex-ministre. «Les usages de stupéfiants ont donné lieu, en 2014, à 170 000 interpellations, dont 102 000 dossiers transmis à la justice. Ces 102 000 procédures ont débouché sur 40 000 rappels à la loi. Il n’y a eu au final que 30 000 audiences judiciaires, qui ont conduit pour l’essentiel (22 000) à des peines d’amendes de 296 euros en moyenne! (…) Il faut pouvoir sanctionner sur-le-champ par une amende -100 euros environ-, plus dissuasive et efficace», propose-t-il.

 Le candidat Emmanuel Macron est-il en accord avec Macron Emmanuel, auteur de «Révolution», paru en novembre 2016? Dans l’ouvrage, il proposait déjà la mise en place d’une contravention, «qui serait beaucoup plus économe en temps pour la police et la justice, et bien plus dissuasive qu’une hypothétique peine de prison dont tout le monde sait qu’elle ne sera finalement jamais exécutée». En revanche, l’auteur écrivait aussi qu’il est «vain de pénaliser systématiquement la consommation de cannabis». Il affirme aujourd’hui qu’il n’est pas question de dépénaliser, tout en prônant l’application plus systématique de sanctions. Ce paradoxe n’est pas la seule divergence entre les pages de «Révolution» et l’interview accordée au «Figaro». Chantre aujourd’hui de la «tolérance zéro», Macron tenait en novembre un discours à la tonalité bien différente : «La réponse politique classique est de se prévaloir d’une intransigeance permanente et générale. C’est évidemment une illusion.»*
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