L'Institut national des statistiques accède à la demande d'Eurostat et intègre le trafic de stupéfiants dans le calcul de son produit intérieur brut (PIB), à partir de mai. Un changement qui pourrait entraîner une révision à la hausse de la croissance française
À partir du mois de mai prochain, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) va «tenir compte de la consommation de stupéfiants et des activités liées à cette consommation sur le territoire national», a-t-il annoncé dans un communiqué. Cette prise en compte est destinée à aligner les statistiques françaises sur celles «des autres pays européens» et cela entraînera «une révision en très légère hausse du niveau du PIB», ajoute l’Insee. «Il s’agira de révisions à la marge», a précisé à l’AFP le chef du département des comptes nationaux de l’institut, Ronan Mahieu, en évoquant le chiffre de «quelques milliards» d’euros, à rapporter aux 2.200 milliards d’euros du PIB français. «Ca n’influera pas sur le chiffre de la croissance» en 2017, a-t-il par ailleurs prévenu.
Toutefois, sur ce point, les analyses varient en raison de la difficulté à calculer les activités liées au trafic de stupéfiants, par définition illégale. En 2013, l’Institut économique Molinari chiffrait à 219,2 milliards d’euros le marché souterrain de la drogue, soit… 10,8% du PIB.
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