« Le métabolisme de l’alcool est l’un des premiers processus impliqués »
Le cancer résulte d’une multiplication incontrôlée des cellules. L’alcool joue un rôle crucial dans ce processus en endommageant l’ADN, entraînant des mutations qui perturbent la division et la croissance des cellules. Plusieurs mécanismes expliquent cette relation entre l’alcool et le cancer. Parmi eux, le métabolisme de l’alcool, le stress oxydatif, l’inflammation, les altérations hormonales et les interactions avec d’autres substances cancérogènes, comme la fumée de tabac.
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Le métabolisme de l’alcool est l’un des premiers processus impliqués. Lorsqu’il est décomposé par l’organisme, l’alcool libère un sous-produit, l’acétaldéhyde, classé cancérogène », poursuit le docteur. Certaines mutations génétiques accélèrent la dégradation de l’alcool, ce qui entraîne des taux plus élevés d’acétaldéhyde, augmentant ainsi le risque de cancer. De plus, l’alcool favorise la production de radicaux libres, des molécules instables qui endommagent l’ADN, les protéines et les lipides des cellules. Ce phénomène est connu sous le nom de stress oxydatif et contribue à la formation de tumeurs.
Les recherches menées par Pranoti Mandrekar ont révélé que ces radicaux libres perturbent la capacité des cellules à produire et décomposer les protéines, entraînant des anomalies qui favorisent l’inflammation et la formation de tumeurs. L’alcool influence également les niveaux hormonaux. Une consommation modérée d’alcool peut augmenter ces niveaux d’œstrogènes et réduire les niveaux de vitamine A, ce qui augmente le risque de
cancer du sein.
Pour les fumeurs, le risque est double. Les personnes qui boivent et fument en même temps courent un risque accru de développer des
cancers de la bouche, du pharynx et du larynx. L’alcool facilite l’absorption des substances cancérogènes contenues dans la fumée de tabac, amplifiant ainsi les effets nuisibles du tabagisme.
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