Retour sur quelques recommandations en matière de prescription.
Une vingtaine de benzodiazépines et apparentées sont commercialisées en France et 33 % des usagers en ont une utilisation inappropriée1 :
D’où l’importance d’une meilleure prévention du mésusage de ces médicaments et la nécessité d’une information récurrente auprès des professionnels de santé autour d’une prescription plus responsable afin d’éviter le risque d’addiction.
Pour le Pr Benjamin Rolland, psychiatre addictologue au CHU de Lyon et au Centre hospitalier Le Vinatier – Psychiatrie Universitaire Lyon Métropole, la première des recommandations est d’anticiper la déprescription dès la prescription.
Par ailleurs, il est essentiel de respecter strictement les durées maximales de prescription et de connaître les notions de demi-vies.
Anxiété sévère : 8 à 12 semaines maximum.
Insomnie :
Au-delà, on assiste à une perte d’efficacité et à un risque de pharmacodépendance.
Et rappel essentiel : si les benzodiazépines en soulagent les effets, elles ne traitent en aucun cas les causes, ni la dépression.
3 catégories de benzodiazépines selon la durée d’action1 :
Le choix de la catégorie impactera directement le risque de dépendance, tout comme les effets secondaires.
Informer, sensibiliser, mieux responsabiliser les soignants comme les patients est crucial pour limiter le mésusage des benzodiazépines en France et favoriser un accompagnement des patients en amont, pendant le traitement et lors de son arrêt.
En savoir plus :
Sources :
1ANSM « État des lieux de la consommation des benzodiazépines » – 2017
2« Les benzodiazépines » – Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités–2022
En savoir plus : https://www.addictaide.fr/benzodiazepines-mieux-comprendre-prevenir-et-accompagner/ Muriel Gutierrez Amande épicéeInformations, parcours d’évaluations, bonnes pratiques, FAQ, annuaires, ressources, actualités...