Boire, un documentaire de Elise Le Bivic, Julie Lazare et Mathias Denizo

Alcool /
Alcool

Diffusion France TV, septembre 2025

Plantons le décor. Dans un espace cadré et intime d’un vaste studio de télévision, sous le regard bienveillant des caméras, six personnes inconnues les unes des autres sont réunies en cercle de parole autour du Professeur Amine Benyamina, psychiatre et addictologue, pour se raconter et nous raconter “leurs histoires d’alcool“. Il y a Charlotte, Jean-François, Marie, David, Baptiste, Lou… puis la chanteuse Rose. En toile de fond, une culture française imbibée de cette substance psychoactive si présente sur l’Hexagone, une vieille histoire d’amour hantée encore par le “paradoxe français“, de nombreuses idées fausses et mythes collectifs véhiculés par des lobbies puissants bien plus préoccupés par le nombre de verres à nous faire boire qu’à notre santé, soyons honnêtes… Ce documentaire donne la parole, sans voyeurisme ni jugements malvenus, et avec pudeur, à celles et ceux qui ont eu ou ont encore un rapport difficile, souvent douloureux, à l’alcool. Il n’est jamais question ici de moraliser ou diaboliser l’usage, de culpabiliser les buveurs ou de les diagnostiquer, juste d’éclairer au détour d’un récit les mécanismes en jeu avec les quelques mots simples d’une voix off ou de professionnels qui permettent de comprendre qu’une consommation peut vite nous échapper et un processus d’addiction s’emballer sans qu’on l’ait vu venir… Il s’agit de traverser toutes les raisons qui ont poussé les participants à boire une première fois, puis une deuxième, puis sans discontinuer, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, puis plus du tout… Les fonctions de désinhibition, de quête de toute-puissance, de soulagement d’un mal de vivre, ou simplement de partage de moments festifs, associées à une accessibilité importante de l’alcool, ont précipité ces témoins vers un usage chronique. Les prises de conscience, tardives, ont souvent été consécutives à la montée en puissance d’une consommation incontrôlée conduisant inexorablement vers un événement paroxystique, symptôme d’un trop-plein et imposant le holà. Au-delà de la violence dirigée parfois vers les autres, il y a celle que l’on peut s’infliger ou nous infliger “quand on a bu, et parce qu’on a bu“. Bien heureusement, les questionnements sur le consentement sous alcool permettent ici de mettre en lumière les victimes de soumission chimique… Au-delà des récits individuels chargés ici d’émotion, de sincérité, et d’espoirs, se dégage un récit collectif qui nous invite naturellement à nous questionner très justement sur nos propres usages ou ceux de notre entourage… Thibault de Vivies, DopamineCity.fr

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