Ponctuel ou régulier, seul ou en groupe, pour soulager une souffrance ou chercher une convivialité… L’usage du cannabis diffère selon que sa finalité est médicale ou non médicale. En France, l’usage médical du cannabis, sous forme de spécialités pharmaceutiques (médicaments) est autorisé depuis 2013. Cet usage médical est généralement opposé à l’usage dit « récréatif ». Cependant, si cette description simplifiée facilite…
« Ce sont des consommations à l’adolescence ou au début de l’âge adulte où le cannabis peut être un rituel de passage. Alors le cannabis peut remplir des fonctions sociales : s’intégrer dans un groupe, partager des sensations collectives, faciliter les interactions avec les autres, et en ce sens, il peut être festif. »Cela en lien avec les effets psychoactifs du cannabis. Les risques associés existent néanmoins, comme pour tout usage, même irrégulier, de substances psychoactives. Un autre usage non médical du cannabis est l’usage à visée autothérapeutique, qui a pour but la recherche d’un apaisement, d’un autosoulagement, en dehors de tout contexte social et festif. Il peut par exemple s’agir, dans le cadre de problématiques adolescentes, d’utiliser le cannabis comme moyen d’anxiolyse voire d’anesthésie de la pensée : il s’agit alors d’utiliser la « défonce » comme remède à certains symptômes dépressifs ou anxieux. Ce type de consommation est plus régulière et souvent solitaire. L’usager s’éloigne souvent de ses activités habituelles et sa vie sociale est plutôt pauvre. Cet usage peut masquer des troubles psychiatriques graves. D’autres situations, comme les douleurs chroniques réfractaires, les épilepsies résistantes ou les effets indésirables des chimiothérapies du cancer sont les principaux motifs d’usage autothérapeutique de cannabis par des patients souffrant d’une pathologie chronique mal soulagée par des thérapeutiques conventionnelles et autorisées. Parmi eux, des patients n’ayant jamais consommé de cannabis. Une partie de ces usages, qualifiés ici de « non médicaux autothérapeutiques » ont déjà basculé, dans certains pays, dans la deuxième grande catégorie d’usage médical du cannabis. En effet, il n’y a rien de très « récréatif » dans la recherche du soulagement d’une souffrance physique ou psychique par le cannabis… Un article de Nicolas Authier pour le site The Conversation Voir la suite de l’article en cliquant sur « En savoir plus »
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