« Parents, professionnels de l’animation, de l’enseignement, acteurs de terrain : c’est ensemble que nous pouvons coconstruire des alternatives aux écrans et renforcer la sensibilisation auprès des plus jeunes. Le Défi Déconnexion permet d’expérimenter les alternatives qui existent, en nous demandant ce que nous avons envie de partager comme activités avec nos enfants, nos élèves, les moments que nous souhaitons vivre ensemble. »
Le Défi Déconnexion en bref ?
Cette opération sensibilise chaque année à Marseille et ses environs les jeunes sur la place grandissante qu’occupent les écrans dans nos vies, tout en recherchant des alternatives aux écrans qui soient génératrices de liens sociaux. Il les invite donc pendant 10 jours à passer le moins de temps possible sur les écrans. Ce défi est préparé en amont par la communauté éducative : sensibilisation et démarrage des alternatives avec des animations en milieu scolaire, dans les centres sociaux (plusieurs soirs dans la semaine), des temps de rencontres entre parents, experts, partenaires du territoire…
Cette notion de collectif et de coéducation est cruciale, car nous sommes finalement tous dans le même bateau. L’idée est de travailler ensemble à une prévention positive sans culpabiliser.
Des nouveautés ?
Le lien avec la nature, via des alternatives qui se déroulent dans des parcs : cuisine, jeux de société, pratique d’activités physiques ou artistique…
Constats et bilan des précédentes éditions ?
Les parents se sentent concernés, mais ils sont aussi assez démunis. Les messages de santé publique sont encore culpabilisants et flous. Pas d’écran avant 3 ans, oui, mais pourquoi ? On essaie donc d’être très pragmatiques avec eux lors des « cafés des parents ». On les aide à mettre en place le contrôle parental. On échange avec eux sur la façon de travailler en coopération avec leurs enfants. Le fait de leur apporter des conseils pratico-pratiques les aide au quotidien. Et s’ils comprennent mieux les messages de santé publique, ils y trouveront du sens et de l’engagement.
Paroles d’enfants
« J’ai raconté un moment avec ma famille et j’ai dessiné – je me suis sentie joyeuse car j’ai passé plus de temps avec ma famille. » Naila*, 8 ans.
« Un écran représente « du bien » mais « du mal » – pourquoi ? Du bien : car on peut appeler des amis, de la famille, etc. Du mal, parce que l’écran distrait, donc tu ne fais plus grand-chose, et ça fait mal aux yeux. A cause des écrans, on est presque tous les jours dessus et on ne fait plus d’activité manuelle. » Illies*, 11 ans.
« Ça représente un passe-temps quand je m’ennuie, mais à présent je passe beaucoup moins de temps sur les écrans grâce à ce défi déconnexion. » Eva*, 9 ans.
Avant : « un écran représente de la bonne humeur aussi car je peux faire mes devoirs, regarder la météo et aussi apprendre à compter en italien. »
Après : « pour moi, c’était bien – j’ai adoré le défi. C’était mieux de ne pas trop avoir les yeux sur les écrans, ça m’a soulagé. » Léo*, 10 ans.
« Dans ce défi, j’ai trouvé qu’il n’y avait pas que l’écran dans la vie. Ce défi m’a beaucoup aidé. » Aissata*, 8 ans.
*Les prénoms ont été modifiés.
En savoir plus sur le Défi Déconnexion 2025 :
Défi déconnexion : à Marseille, enfants et parents réunis pour réduire leur temps d’écran – Addict Aide – Le village des addictions
https://ucs13.fr/actualites/defi-deconnexion-3/
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