L’affirmation d’une spécialiste britannique des addictions a été reprise de façon littérale par plusieurs sites sensationnalistes, au risque d’une exagération mensongère.
« Je dis toujours aux gens, quand vous donnez un smartphone ou une tablette à votre enfant, c’est comme si vous lui donniez un gramme de cocaïne ou une bouteille de vin, pourriez-vous le laisser seul dans sa chambre avec de l’alcool ou de la drogue à sa disposition ? »
La personne à l’origine de cette affirmation, lors d’un colloque organisé pour des enseignants au Royaume-Uni en juin, est la fondatrice d’une clinique londonienne de traitement des addictions, Mandy Saligari. Elle revendique baser son expertise sur son expérience d’ancienne « addict », lorsqu’elle était productrice pour la télévision. « Pourquoi accordons-nous si peu d’importance à ces choses [les smartphones et tablettes] comparativement aux drogues et à l’alcool, alors qu’ils agissent sur le même fonctionnement cérébral ? », a-t-elle ajouté.POURQUOI C’EST TRÈS EXAGÉRÉ
Mme Saligari ne précise pas si son propos, repris de façon littérale par de nombreux sites sensationnalistes, était imagé – contactée par Le Monde, elle ne nous pas répondu. Mais elle utilise toutefois l’argument d’une réaction cérébrale similaire à l’appui de sa comparaison entre drogue et smartphone. Pourquoi cette prétendue équivalence est-elle exagérée ?Informations, parcours d’évaluations, bonnes pratiques, FAQ, annuaires, ressources, actualités...