Le point avec l’Institut fédératif des addictions comportementales (IFAC).
Les fêtes de fin d’année peuvent être sources de tensions familiales, notamment lorsqu’un des membres de la famille souffre d’une addiction comportementale. En effet, les troubles addictifs peuvent entraîner des conséquences importantes sur la vie affective et familiale. Malgré les difficultés qu’ils peuvent provoquer, il est possible de se rétablir de ces troubles. De nombreuses structures de soins sont répertoriées en France et peuvent vous venir en aide si, en ce début d’année, votre résolution est de vous faire aider.
Qu’est-ce qu’une addiction comportementale ? Les addictions les plus répandues sont les addictions à des substances (alcool, tabac…), mais il existe également des addictions liées à des activités, parmi lesquelles l’addiction aux jeux d’argent et de hasard, l’addiction au sexe, l’addiction aux jeux vidéo, les achats compulsifs… Qu’elle soit liée à un usage de substances ou à la pratique répétée d’un comportement, une addiction implique nécessairement une perte de contrôle sur l’usage ou le comportement, avec répétition du comportement et persistance malgré les conséquences négatives. Ainsi, toute pratique intense d’une activité ne signifie pas forcément qu’il s’agit d’une addiction, mais toute souffrance produite par une perte de contrôle doit vous à amener à réfléchir à votre consommation/pratique. Vous avez par exemple la possibilité de vous évaluer sur différentes addictions comportementales, avec ces questionnaires accessibles gratuitement sur le site du Fonds Addict’Aide : https://www.addictaide.fr/les-parcours-d-evaluation/. Il est également possible de se renseigner sur les addictions, afin de voir si vous vous sentez concerné: https://ifac-addictions.chu-nantes.fr/definition-des-addictions-comportementales. Cependant, seul un médecin peut poser un diagnostic, notamment les psychiatres spécialisés en addictologie. Pourquoi se faire aider ? Ces addictions peuvent entraîner des conséquences désastreuses, parmi lesquels un risque de passage à l’acte suicidaire élevé. Certaines personnes peuvent parvenir à arrêter ou limiter leur trouble addictif sans aide, mais ce n’est malheureusement pas toujours le cas, et pour d’autres, une prise en charge spécialisée par une équipe composée de différents professionnels de santé (médecins, psychologues, infirmiers, travailleurs sociaux…) sera nécessaire. L’addiction est une pathologie chronique qui doit être soignée comme n’importe quel autre problème de santé. Les personnes vivant avec une addiction comportementale ont toutefois souvent beaucoup de difficultés à parler de leur problème à leur entourage, et à demander de l’aide. Dans le cas de l’addiction aux jeux de d’argent et de hasard par exemple, ce phénomène est aggravé par l’idée qu’un gain miraculeux suffirait à résoudre tous les problèmes de dettes : les joueurs tentent alors de « se refaire », et mettent parfois longtemps à comprendre que cet espoir est illusoire. Pourtant, une prise en charge la plus précoce possible est capitale afin de limiter l’installation des troubles et l’apparition de dommages trop importants. Les structures pouvant vous accueillir Votre médecin généraliste, ou certains psychiatres ou psychologues exerçant en ville, peuvent être une ressource précieuse, en première intention notamment. Il existe en complémentarité des structures plus spécialisées qui peuvent vous accueillir pour prendre en charge votre problématique addictive ; il s’agit des CSAPA (Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) et des structures hospitalières (CHU, CH ou EPSM). Grâce à la pluridisciplinarité des équipes qui y travaillent, le patient peut bénéficier d’une prise en charge globale et personnalisée, à la fois psychologique, sociale, éducative et médicale. Vous trouverez ici un annuaire des centres de soin spécialisés dans les addictions comportementales en France : https://ifac-addictions.chu-nantes.fr/annuaire-des-centres-de-soins-1. La prise en charge se déroule en général sous forme d’entretiens, individuels ou de groupe, avec un professionnel de santé. Les entretiens peuvent s’appuyer sur différents modèles de psychothérapies (voir type de prises en charge proposées ci-dessous). Il est important de noter qu’il n’existe pas de médicament autorisé pour aider à l’arrêt d’une addiction comportementale pour le moment, même si certains médicaments ayant fait leur preuve dans d’autres addictions (notamment à l’alcool) sont actuellement testés dans le cadre de recherches cliniques (étude « NABAb »). Par contre, des médicaments contre des troubles psychiatriques éventuellement associés (dépression, anxiété, etc.) peuvent être prescrits. Dans de rares situations, quand le patient est en grande difficulté, une hospitalisation complète peut également lui être proposée. Le séjour permet alors de concrétiser l’arrêt du comportement et d’accompagner au plus près les personnes durant cette phase délicate. Ce type de séjour a pour but de changer de contexte et de rompre avec un mode de vie trop lié à la conduite addictive. Des exemples de prises en chargeInformations, parcours d’évaluations, bonnes pratiques, FAQ, annuaires, ressources, actualités...