Faut-il dépister l’addiction aux écrans ?

La proposition de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal d’instaurer des tests de dépistage de l’addiction aux écrans chez les jeunes relance le débat sur la régulation des usages numériques. Faut-il, comme il le préconise, interdire strictement les réseaux sociaux avant l’âge de 15 ans ? Pourquoi, d’ailleurs, sont-ils autant addicts ? Qu’en dit la recherche scientifique et comment les aider à prendre de la distance avec leur smartphone ?

L’addiction, une maladie

« Une addiction, c’est vraiment quand on perd le contrôle d’une consommation ou d’un comportement. Donc, je vais essayer de diminuer ou d’arrêter ce comportement et je n’y arrive pas, bien que j’en aie la volonté. C’est vraiment le signe majeur », explique le docteur Juliette Hazart, médecin addictologue, autrice de Mon ado est accro aux réseaux sociaux (De Boeck Supérieur). « L’autre signe majeur, c’est que la personne a bien conscience que cela a des conséquences néfastes dans sa vie, que ce soit sur le plan de sa santé physique, de sa santé mentale, de ses connexions sociales, et malgré cela, elle poursuit le comportement ou la consommation. »

Elle précise que l’addiction n’est ni une faiblesse, ni la conséquence d’un manque de volonté, mais une maladie. Et bien que l’addiction aux réseaux sociaux ne soit pas reconnue et ne figure pas dans le manuel de référence de la santé mentale, « on voit bien que les jeunes, tout comme les adultes, sont en difficulté et présentent des signes en faveur d’une addiction. »

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