Ces conclusions sont issues d'une étude menée au Royaume-Uni au début du confinement.
Une étude en ligne a été menée auprès de 53 000 anglais.es entre le 21 mars et le 20 avril 2020, lorsque le confinement a été décrété au Royaume-Uni.
L’objectif de l’étude menée par Sarah Jackson et al. était d’examiner les liens entre le tabagisme et la Covid-19, en prenant en compte les inégalités sociales et les facteurs de confusion habituels.
Les informations suivantes ont été recueillies :
Voici les principaux résultats de cette étude :
Comparés aux non-fumeurs (0.26%), la prévalence des malades COVID-19 confirmés était plus élevée parmi les fumeurs actuels (0.56%) mais pas parmi les ex-fumeurs (0.19%). Le risque d’être malade COVID-19 confirmé est multiplié par 2,1 parmi les fumeurs actuels (sans ajustement sur les variables socio-démographiques et les facteurs de risque), et ce risque est multiplié par 1,8 parmi les fumeurs actuels (après ajustement sur les variables socio-démographiques et les facteurs de risque). Il n’y a pas de différence en termes de risque d’être malade COVID-19 parmi les ex-fumeurs, comparés aux non-fumeurs.
Pour les fumeurs actuels, en prenant en compte les facteurs socio-économiques, le risque d’être malade COVID-19 confirmé était augmenté (x 3,5) uniquement parmi ceux qui n’avaient pas poursuivi d’études après l’âge de 16 ans.
Après inclusion des cas suspects (ajoutés aux cas confirmés), la prévalence était plus élevée parmi les fumeurs actuels (11.2%), et les ex-fumeurs (10.9%) que parmi les non-fumeurs (10.2%), mais restait plus élevée uniquement parmi les ex-fumeurs après ajustement sur les variables socio-démographiques et les facteurs de risque (risque augmenté de 21%).
Les fumeurs actuels et les ex-fumeurs étaient plus nombreux à rapporter des situations de stress liées à la gravité de la COVID-19 (respectivement des risques augmentés de 34% et de 22%) que les non-fumeurs. L’adhésion aux mesures de prévention de la COVID-19 du gouvernement britannique était élevée (96.3%), mais plus faible parmi les fumeurs actuels que parmi les non-fumeurs (risque diminué de 30%).
Références bibliographiques
1 Hiscock R, Bauld L, Amos A, et al. Socioeconomic status and smoking: a review. Ann N Y Acad Sci 2012;1248:107–23. doi:10.1111/j.17496632.2011.06202.
2 Marmot M. Smoking and inequalities. The Lancet 2006;368:341–2. doi:10.1016/S0140-6736(06)68976-9.
3 Peretti-Watel P, Seror V, Halfen S, Gremy I, Beck F. Congrès national des Observatoires régionaux de la santé., Marseille, 2008/10/16-17. Site de Santé Publique France.
4 Le Faou AL, Baha M. Sevrage tabagique et personnes en situation de précarité : l’intérêt d’une prise en charge spécifique. La santé en action. 2014. 427. 6-8.
1 – Observatoire Territorial des Conduites à Risques de l’Adolescent (MSH-UGA)
2 – 7ème Centre Médical des Armées (Antennes de Varces et Chambéry)
3 – Institut Rhône Alpes Auvergne de Tabacologie (Lyon)
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