Formuler les recommandations nationales sur la consommation d’alcool : de nouvelles approche

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Un article publié dans la revue Addiction

Les directives relatives à la consommation d’alcool à faible risque, en anglais Low Risk Drinking Guidelines (LRDG), visent à réduire les dommages causés par l’alcool. En France, par exemple, les nouveaux « repères » de Santé publique France, publiés initialement en 2017, invitent à :

1) ne pas consommer plus de dix verres standard (100g) par semaine ;
2) ne pas consommer plus de deux verres standard (20g) par jour ;
3) avoir des jours sans consommation dans une semaine.

En pratique, cependant, il existe des différences considérables entre les seuils de « faible risque » utilisés par les différents pays.

En s’appuyant sur le processus de mise à jour des LRDG du Canada, cet article publié dans la revue Addiction, soumet les propositions suivantes au débat concernant l’établissement de seuils de « faible risque » dans les directives nationales :

1) En tant qu’indicateur de perte de santé, les années de vie perdues (AVP) présentent plusieurs avantages qui pourraient rendre ce critère plus adapté à l’établissement de directives que les décès, les années de vie perdues corrigées par des situations d’incapacité (DALYs) ;

2) La présentation de lignes directrices spécifiques à l’âge n’est peut-être pas la manière la plus appropriée de fournir des LRDG ;

(3) Compte tenu de l’importance excessive accordée par le passé aux prétendus effets protecteurs de l’alcool sur la santé, la présentation de directives spécifiques à une cause peut ne pas être appropriée par rapport à un effet « sur l’ensemble de la santé », dérivé d’une fonction de risque composite pondérée comprenant des conditions qui sont liées de manière causale à la consommation d’alcool ;

(4) Pour aider les personnes à réduire leur consommation d’alcool, il peut être avantageux de présenter différents types de risques associés à sa consommation au lieu d’un seul seuil de risque faible.

En conclusion, les LRDG nationales devraient être basées sur les années de vie perdues et ne devraient être ni spécifiques à l’âge, ni spécifiques à la cause de décès. Les auteurs recommandent d’utiliser des types de risques plutôt qu’un seuil unique de consommation d’alcool, afin d’aider les consommateurs à évaluer leur propre risque et d’encourager l’adoption de comportements ayant un impact positif sur la santé.

Lien vers l’article original

Par Benjamin Rolland

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