«
On nous ignore. Alors que pour chaque malade alcoolique, il y a souvent cinq à sept proches qui souffrent en silence. Rien n’est proposé à l’entourage »,
regrette Betty Morisset-Melara. Elle est la présidente du Collectif de proches de malades alcooliques (Cop’Ma).
« Nous voulons que les proches soient reconnus, pris en compte. »
Ce soir-là, autour de la table dans sa maison de la région nantaise, elle est entourée de Martine, Eva, Patricia, Alexia, Sophie, qui ont épousé un mari devenu alcoolique. Des prénoms d’emprunts. Les cinq femmes ont demandé l’anonymat pour
« se protéger ainsi que les enfants ». Chacune a une histoire lourde à porter.
Betty, qui a accepté de parler à visage découvert, pour faire avancer leurs revendications, ne veut pas parler seule.
« Moi je suis plus âgée », dit cette médecin généraliste en retraite.
Il est important que les plus jeunes s’expriment. Elles se battent chaque jour, il faut les écouter
.
Le même drame
Chacune de leurs trajectoires de vie est spécifique. Certaines ont connu l’alcool à haute dose chez leurs parents, leurs grands-parents. D’autres pas du tout. Mais chacune raconte le même drame.
Il y a d’abord le déni, la négation de l’addiction. Le mari, le compagnon est juste un bon vivant, un amateur de vin. L’alcool est festif et sournois. L’intéressé rechigne à accepter :
Oui je suis dépendant.
Elles-mêmes souvent ne veulent pas y croire. Jusqu’au jour où la réalité leur saute à la figure.
Voir la suite de l’article sur le site de Ouest-France
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