Au cœur des enjeux sanitaires, les addictions ont des conséquences néfastes à la fois pour la santé et la vie sociale, professionnelle ou familiale. En France, les conduites les plus addictives ne concernent pas que les substances ou drogues illégales mais aussi certaines activités quotidiennes.
En France, l’usage quotidien de tabac concerne 26 % des 18-75 ans selon les derniers chiffres de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT, chiffres clés 2022). Sur l’ensemble des Français de 11 à 75 ans, 37 millions ont déjà expérimenté le tabac.
Malgré une baisse du tabagisme quotidien entre 2016 et 2020, notamment grâce aux efforts de sensibilisation par l’OMS, la France affiche l’une des prévalences les plus élevées au niveau européen ce qui lui vaut la 5e place du podium.
Quand on parle d’addiction au tabac, on pense souvent à la nicotine. Principale substance addictive dans la fumée de cigarettes, elle est absorbée par les poumons puis acheminée vers le cerveau où elle agit notamment sur la mémoire et le contrôle des émotions.
Toutefois, la fumée de tabac comprend environ 4000 substances chimiques dont plusieurs sont cancérigènes (goudrons, monoxyde de carbone, oxyde d’azote etc.).
En 2019, 75.320 décès sont attribuables, directement ou indirectement (tabagisme passif), au tabac selon les estimations de Santé Publique France et 20% des cancers selon le Centre international de recherche sur le cancer (2018).
À l’échelle mondiale, l’alcool est considéré comme le troisième facteur de risque de morbidité après l’hypertension artérielle et le tabac. En France l’addiction à l’alcool est encore à l’origine d’environ 41.000 décès par an et reste la première cause d’hospitalisations (OFDT, chiffres clés 2022).
En raison des effets psychoactifs, la consommation excessive, répétée et incontrôlable de boissons alcoolisées, ou « alcoolo-dépendance », provoque des dommages importants sur la santé mais aussi sur la vie sociale et affective.