Surconsommation, endettement, pour certaines personnes atteintes d'oniomanie, acheter est un besoin irrépressible. Si bien qu'il existe désormais des groupes d'entraide pour parvenir à s'en sortir.
Un temple du shopping est, pour Amandine, un paradis, mais c’est aussi le lieu de tous les dangers. À 34 ans, elle souffre d’achats compulsifs. Une vraie maladie qui porte un vrai nom, l’oniomanie. Impossible pour elle d’entrer dans une boutique sans craquer. Ce jour-là, l’assistante commerciale s’était pourtant promis de ne rien dépenser. Comme Amandine, ils sont de plus en plus nombreux à briser le tabou de la surconsommation. Et à partager sur les réseaux sociaux leurs conseils pour décrocher.
Pour tout stocker, Amandine est obligée de louer un box. 140 euros par mois, soit 10 % de son salaire. Des dizaines de robes, 80 jeans, 150 paires de chaussures, des achats totalement compulsifs. « Quand j’ai acheté ces baskets-là, je ne savais pas quelles couleurs choisir. Donc j’ai pris jaune, j’ai pris vert, j’ai pris bleu, j’ai pris rose, j’ai pris marron. J’ai une boîte complète », explique-t-elle, reconnaissant ne pas avoir porté toutes les paires. Acheter toujours plus pour combler un manque de confiance en elles, jusqu’à s’endetter. Amandine a contracté des dizaines de crédits à la consommation : « J’essaie d’avancer parce que je ne peux pas continuer à vivre ainsi, mais moi, ça me rend très malheureuse. J’aimerais bien pouvoir être plus libre, me dire : ‘Je pars là ou là’. Finalement, je ne peux pas, je suis bloquée avec toutes mes affaires ».
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