La question du temps consacré par les enfants aux écrans (tablettes, smartphones, ordinateurs mais aussi jeux vidéo) est devenue un sujet politique.
Longtemps considérée comme relevant de la seule éducation parentale, la consommation de services numériques par les enfants et adolescents est désormais un sujet inscrit à l’ordre du jour des réunions intergouvernementales. En France, depuis juillet 2023 une loi fixe la majorité numérique à 15 ans. Ce qui signifie qu’une personne de moins de 15 ans ne peut pas, en principe, s’inscrire sur un réseau social sans qu’au moins l’un de ses parents ait exprimé son accord.
Toutefois, l’application de cette loi attend que le règlement européen consacré aux services numériques, le Digital Services Act (DSA) impose aux plateformes le principe du contrôle de l’âge des personnes souhaitant ouvrir un compte. Dans son entretien télévisé du 13 mai 2025, le président Emmanuel Macron a rappelé qu’il faisait de cette limite d’âge une priorité.
C’est donc un sujet qu’il devra pousser au niveau de ses homologues européens.
Des vies enfantines hautement numériques
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) rassemble une quarantaine de pays parmi les plus développés au monde. Elle vient de publier ce 15 mai 2025 une étude internationale consacrée à la vie des enfants à l’ère numérique. Il en résulte que dans les États membres de l’OCDE, 96% en moyenne des jeunes de 15 ans disposent chez eux d’un ordinateur ou d’une tablette et que 98% sont dotés d’un smartphone connecté à Internet.
La moitié, au moins, de ces jeunes passent chaque semaine 30 heures, sinon davantage, sur ces appareils. Une minorité, ils sont 10% au Japon et 43% en Lettonie, admet y consacrer 60 heures ou plus.
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