« Ça a été tellement brutal de passer de
mon frère part en week-end d’intégration à
il est mort. » Jeudi 28 septembre 2017, Brice Marret voit son aîné, David, pour la dernière fois. Le jeune homme de 20 ans finit de préparer son sac pour rejoindre ses potes de la fac de chirurgie dentaire. Direction le camping de Pénestin (Morbihan), où 300 étudiants de l’université de Rennes (Ille-et-Vilaine) ont prévu un week-end d’intégration mémorable. Le dimanche matin, son corps est retrouvé sous un chapiteau. L’autopsie montrera que
son alcoolémie de 3,7 g l’a tué.
« Il a peu dormi le premier soir, a de nouveau bu le samedi puis s’est senti mal », raconte Brice, aujourd’hui étudiant à Cachan (Val-de-Marne). « On l’a mis dans une tente appelée PLS (
NDLR : Position latérale de sécurité), prévue pour les gens trop alcoolisés. Personne n’a appelé les secours ou ne s’est occupé de lui. Il a été laissé seul et le lendemain matin, il était mort. On ne sait même pas à quelle heure il est parti… »
Ce scénario tragique n’a rien d’inédit. Il y a trois ans, un étudiant en médecine nordiste avait trouvé la mort,
noyé à proximité du camping où se déroulait la soirée. Une disparition qui faisait écho au décès d’un jeune Nancéien en 2009 après une soirée. Pour éviter ces drames, le ministère de l’Enseignement supérieur lance, selon nos informations, une nouvelle campagne de prévention mercredi 10 octobre. Étudiants et universités se réuniront pour signer une charte de bonne conduite, visant à mieux encadrer les WEI (prononcez « oueille »).
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