1971, c’est la date à laquelle Wayne E. Oates, psychologue américain, a posé le terme « workaholisme » par analogie avec l’alcoolisme pour désigner l’addiction au travail.
Savez-vous ce qu’est le workaholisme ?
Investissement excessif et irrépressible dans le travail, il génère une impossibilité à décrocher, amenant une négligence de tous les pans de la vie extraprofessionnelle.
Savez-vous ce que n’est pas le workaholisme ?
Le temps de travail : un mauvais marqueur !
Selon
un article de la BBC, la différence entre les workaholics (ergomanie) et les personnes engagées qui travaillent dur est l’assiduité. Ces dernières se concentrent sur une priorité à accomplir avec une échéance nécessitant des efforts et un engagement additionnel, puis elles reprennent une routine de travail équilibrée avec leurs loisirs, leur vie sociale et familiale. Elles ont la capacité de décrocher après le travail. Les workaholics travaillent dur par pression interne, ils ont besoin de se sentir occupés pour moins ressentir insécurité, culpabilité, anxiété, mal-être.
Savez-vous aussi que le workaholisme fait partie des risques psychosociaux ?
Ces risques peuvent être déclenchés en milieu professionnel par :
- des exigences émotionnelles,
- des conflits de valeurs,
- des ressentis d’insécurité de la situation de travail,
- une perte d’estime de soi,
- une exigence importante au travail,
- une faible autonomie et latitude décisionnelle,
- un esprit de compétition entre collègues…
Saviez-vous encore que les facteurs de risques environnementaux sont multiples ?
- climat organisationnel : incitation aux horaires supplémentaires…
- contextes familiaux, culturels, traditionnels,
- personnalité, fuite dans le travail, rapport aux outils numériques, avec une association entre perfectionnisme et nombre d’heures d’utilisation du smartphone à des fins professionnelles.
Saviez-vous enfin que les conséquences sur la santé sont multiples ?
- Troubles musculosquelettiques,
- Troubles digestifs,
- Céphalées,
- Anxiété,
- Insomnie,
- Dépression,
- Epuisement professionnel,
- Autres addictions,
- Suicide,
- Maladie coronarienne,
- Mort subite par surcharge de travail…
À cela s’ajoute un déséquilibre entre vie professionnelle et personnelle, un désinvestissement familial et social progressif.
Muriel Gutierrez (
Amande épicée)
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