Bien que le confinement lié au COVID-19 ait pu être un facteur déclenchant de troubles du comportement alimentaire chez certains jeunes il a aussi pu améliorer certains symptômes chez près de la moitié des patients déjà en traitement.
Une synthèse scientifique réalisée par l’Institut fédératif des addictions comportementales (IFAC).
Pourquoi avoir fait cette recherche ? De nombreux effets négatifs sur la santé liés au confinement pendant la pandémie du COVID-19 ont été identifiés chez les adultes souffrant de troubles du comportement alimentaire. Cependant, on connait moins bien l’impact sur les plus jeunes, avec des résultats parfois contradictoires. Une équipe de chercheurs suisses et danois a souhaité évaluer l’effet du premier confinement (du 13 mars au 19 juin 2020) sur les symptômes des troubles du comportement alimentaire chez les enfants et adolescents déjà suivis au sein des Hôpitaux Universitaires de Genève, ainsi que chez ceux qui ont été nouvellement diagnostiqués à partir d’octobre 2020. Quel est le but de cette recherche ? La présente étude avait pour objectif de déterminer si le confinement a amélioré ou au contraire aggravé les symptômes liés aux troubles du comportement alimentaire chez les patients déjà suivis et chez ceux récemment diagnostiqués. De plus, elle visait à étudier les liens entre les facteurs individuels et familiaux et l’évolution des symptômes. Elle devait aussi permettre de quantifier le nombre de cas nouvellement diagnostiqués reportant le confinement lié au COVID-19 comme un facteur déclenchant des troubles du comportement alimentaire. Comment les chercheurs ont-ils fait pour répondre à cet objectif ? Les chercheurs ont proposé l’étude à 61 patients âgés de 4 à 16 ans suivis dans le cadre de la consultation spécialisée ALINEA (Alimentation et Nutrition chez l’Enfant et l’Adolescent) des Hôpitaux Universitaires de Genève, dont 46 déjà en traitement et 15 nouvellement diagnostiqués avec un trouble du comportement alimentaire. Sur ces 61 patients, 45 patients (ou leurs parents dans le cas des enfants de moins de 11 ans) ont répondu à un questionnaire de façon rétrospective (après le confinement : d’octobre 2020 à juillet 2021), explorant :Les points clés à retenir · Le confinement a pu améliorer certains symptômes chez près de la moitié des patients pour lesquels un traitement était déjà en place. · Le confinement a pu être un facteur déclenchant de troubles du comportement alimentaire de certains jeunes. · Il a aussi davantage aggravé les symptômes des personnes atteintes d’anorexie mentale et des adolescents les plus âgés (14-18 ans). |
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