
Saviez-vous que parmi la population active, 8 % des hommes et 4 % des femmes consomment du cannabis au moins une fois par semaine ? Avec une répartition d’usage du cannabis par catégorie socioprofessionnelle assez homogène : 18,9 % chez les cadres, 17,6 % chez les ouvriers et 20, 3% chez les employés. Pour les femmes actives, on retrouve un équilibre assez similaire dans les chiffres : 14,6 % pour les cadres, 18,9 % pour les ouvrières et enfin 15,1 % pour les employées. Par ailleurs, comme pour les autres produits psychoactifs (sauf pour les médicaments psychotropes anxiolytiques), les 18-35 ans sont les plus concernés par l’usage de cannabis.
Saviez-vous encore que le cannabis augmente les risques d’accidents et la perte d’emploi ? En effet, la consommation de cannabis, même occasionnelle (moins d’une fois par mois), est associée à un risque de perte d’emploi multiplié par 2. Ce risque triple lorsque la consommation se majore (au moins une fois par mois).
Saviez-vous enfin que les salariés/agents sont nombreux à être intéressés par des conseils de prévention ou des propositions d’accompagnement des conduites addictives ?
Une prévention qui a donc légitimité à s’inscrire dans un projet global de promotion de la santé et de la sécurité pour chacun, en y intégrant le collectif de travail. Elle s’articule à la fois sur des actions de santé au travail et de prévention collective : risques psycho-sociaux, horaires atypiques, port de charges lourdes, travail isolé…
Dans le cadre exclusif des visites de santé au travail, le RPIB (Repérage Précoce et Intervention Brève) réalisé de manière systématique auprès de chaque collaborateur est efficace pour provoquer une prise de conscience chez les personnes ayant un usage à risque et les inciter à un changement de comportement en respectant leur choix.
Source : Cohorte CONSTANCES / Mildeca 2021
Muriel Gutierrez (Amande épicée)