Comment gérer sa consommation d’écran au travail :
Dans la vie
L’internet pouvant être le vecteur de tout ce qui apporte du plaisir à l’être humain, il peut donc naturellement devenir le vecteur de tous les usages excessifs des plaisirs qu’il permet. L’internet facilite la présentation agréable voire imposée de toutes les substances procurant du plaisir. Il facilitera donc l’addiction à toutes les substances licites ou illicites.
L’internet facilite les deux activités les plus fondamentales pour l’être humain, et donc les plus « récompensantes » : la sexualité et les relations sociales. Il facilitera donc les addictions sexuelles et les addictions aux réseaux sociaux et aux applications de rencontre.
L’internet permet d’autres activités hautement « récompensantes » : il facilitera donc les addictions aux jeux d’argent et aux jeux vidéo, ainsi que les achats pathologiques.
Comment définir ces usages problématiques, voire pathologiques ?
Plusieurs appellations ont été proposées, mais aucune ne semble faire consensus : addiction à Internet ? Dépendance à internet ? Cyberdépendance ? Usage problématique d’internet ? Usage compulsif d’internet ? Usage pathologique d’internet ? En l’absence d’une définition consensuelle, nous avons choisi la formulation « utilisation problématique d’internet » pour décrire un usage dont l’ampleur provoque des répercussions négatives pour l’utilisateur.
Quels sont les symptômes liés à une hyperexposition aux écrans ?
Perte de contrôle, sensation de manque lorsqu’on utilise pas le téléphone, le fait de continuer à être devant l’écran même si l’on a des désagréments (migraines, mal aux yeux…), obsession (premier réflexe lorsque l’on se réveille par exemple…), regarder son smartphone alors que l’on échange avec d’autres…
Les corrélations retrouvées dans la majorité des études associent addictions au smartphone et des troubles psychologiques variés.
En ce qui concerne l’addiction : L’usage problématique de l’internet et des smartphones — Internet Addiction Disorders — est de plus en plus étudié mais la mesure de la prévalence reste difficile avec des estimations allant de 1,5% à 8% de la population américaine.
En ce qui concerne les troubles psychologiques on peut lister :
D’autres effets négatifs du smartphone sont décrits dans la littérature qui cite notamment un risque de troubles musculosquelettiques touchant la main, les poignets et le rachis cervical.
L’usage du smartphone au volant, notamment pour lire ou écrire des SMS serait responsable de 25% des accidents de la route (vérifier les chiffres sur prévention routière). Selon l’administration américaine (National Highway & Transportation Administration) écrire un SMS au volant revient à courir le même danger qu’après avoir bu 4 bières.
Une étude de 2011 a étudié l’influence des réseaux sociaux et sa relation avec les consommations abusives d’alcool, de tabac et de marijuana chez les adolescents. Les 70% d’utilisateurs de réseaux sociaux sont 5 fois plus susceptibles de fumer (10% contre 2%), sont deux fois plus nombreux à boire de l’alcool (10% contre 5%) ou consommer de la marijuana (13% contre 7%). L’étude établit également une corrélation entre la « cyber intimidation » et la consommation de drogues.
La prévalence de l’addiction aux écrans, à l’internet et au smartphone n’est pas encore connue pour la France. Selon l’étude réalisé en 2018 par le Fonds Actions Addictions avec la Fondation Gabriel Péri et la fondation pour l’Innovation Politique et avec le soutien du groupe VyV, l’utilisation des écrans, réseaux sociaux et jeux vidéo, est spectaculairement élevée chez les jeunes, et plus encore chez les adolescents135. 26% des 18-22 ans estiment passer plus de 5 heures par jour sur les réseaux sociaux, 10% y consacrent plus de 8 heures chaque jour. De même, 16% des 18-22 ans disent passer plus de 5 heures par jour sur les jeux vidéo et 7% plus de 8 heures. L’enquête a mis en évidence que les garçons consacrent 2 fois plus de temps que les filles aux jeux vidéo et qu’à l’inverse, les filles passent 2 fois plus de temps sur les réseaux sociaux que les garçons. Ce constat s’accorde avec les résultats des études internationales, le plus souvent réalisées en Asie, qui montre également que la répartition des comportements addictifs par type d’usage est différenciée entre garçons et filles.
Quelques chiffres :
38 millions d’utilisateurs des réseaux sociaux
48 millions d’utilisateurs de téléphones portables
16% des français consultent leur smartphone dans les 5 minutes après leur réveil (35% chez les 18-24 ans)
1 salarié sur 2 serait victime de surcharge informationnelle