Médicaments – Comprendre l'addiction

Le produit

On compte 5 types de médicaments psychotropes.

Les antidépresseurs utilisés pour le traitement de la dépression (tristesse, troubles du sommeil, troubles alimentaires…) Ils peuvent entraîner des effets indésirables comme la somnolence ou la perte de vigilance.

Les neuroleptiques qui permettent de traiter les psychoses.

Les anxiolytiques qui permettent de diminuer l’angoisse et les manifestations de l’anxiété.

Les hypnotiques (somnifère) qui permettent de provoquer ou maintenir le sommeil.

Les régulateurs de l’humeur souvent prescrit pour les troubles bipolaires.

Le schéma d’installation d’une dépendance médicamenteuse peut se définir selon le modèle suivant : la prise de médicament se fait à partir du diagnostic d’un médecin puis est maintenue si les patients fournit des motifs suffisants pour prolonger la prescription. La dépendance est multiple : produits, rituels de prise, horaire de prise situation favorisant la consommation… La régularité et la durée des prises sont les indicateurs d’une dépendance.

On peut distinguer trois typologies de consommateurs de médicaments psychotropes :

  • Ceux croyant en l’efficacité des psychotropes mais connaissant les risques de dépendances mais favorable à l’auto-médication
  • Les deuxièmes ayant une « adaptation heureuse » autour de la consommation (la dépendance est acceptée)
  • Les troisièmes qui consommeraient de façon épisodique, l’auto-médication leur donnant une impression de prise en charge sur leur santé

La personnalité du patient est susceptible est susceptible de favoriser l’addiction notamment si ce dernier fait de l’auto-médication.  Les médicaments peuvent aussi être détournés de leurs usages initiaux pour être utilisés comme des produits psychotropes pour éprouver une sensation de bien être pas forcément lié à une pathologie initiale.

Effets

La prise de benzodiazepine est effectuée pour rechercher des effets thérapeutiques (anxiolytiques, hypnotiques, myorelaxants).

Les effets secondaires les plus fréquents avec les benzodiazépines sont la somnolence, la diminution de la vigilance, les troubles mnésiques, la dysarthrie et l’ataxie (augmentant le risque de chute).

Installation de l’addiction

Tout usage de benzodiazépines ou d’apparentés en dehors des références médicales opposables doit être considéré comme un usage à risque car il expose le sujet à des conséquences médicales psychiatriques et/ou non-psychiatriques, à un risque de dépendance, et à un risque de mortalité plus élevé. En l’absence de trouble addictologique constitué (voir ci-dessous), il existe un usage à risque de benzodiazépines dans les conditions suivantes :

* toute prescription ou prise de benzodiazépines ou apparentés dont la durée dépasse celles recommandées dans les Références Médicales Opposables.

* toute prescription ou prise de benzodiazépine ou apparentés en dehors des indications précisées dans les Références Médicales Opposables.

* toute prescription ou prise de benzodiazépines ou apparentées à des doses supérieures aux limites indiquées dans les Références Médicales Opposables.

* toute prise de benzodiazépines ou apparentés s’effectuant en dehors d’une prescription et d’un suivi médical.

Facteurs de risques et syndrome de sevrage

Les facteurs suivants sont associés à la sévérité du syndrome de sevrage : * la rapidité de diminution de la posologie ; * la consommation d’une posologie élevée de benzodiazépines ; * la demi-vie courte d’élimination du médicament ; * l’existence d’une anxiété importante à l’arrêt ; * l’existence d’un épisode dépressif caractérisé associé ; * la surconsommation régulière d’alcool ou d’une autre substance psycho active.

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