• Sortir de l'addiction au tabac (nouvelle fenêtre)

    L’addiction au tabac : en sortir, c’est possible!

    Il y a d’abord les bénéfices, immédiatement visibles, ou presque : votre teint s’éclaircit, votre odorat revient, vous ne promenez plus autour de vous cette odeur de tabac froid, vous retrouvez du souffle.
    Les risques de maladies s’éloignent.
    Vous retrouvez du pouvoir d’achat.
    Et puis, il y a les possibles difficultés qui vous inquiètent. L’aiguille de la balance qui part vers le haut, le manque qui  surprend, au détour d’une émotion, d’un moment de fatigue, d’un rituel difficile à oublier.

    Se faire aider, c’est en parler, avec votre médecin, avec un tabacologue, avec les amis et la famille, dans un groupe de parole sur Internet.
    C’est aussi choisir une stratégie :

    fournir aux récepteurs de la nicotine sous une autre forme, qui va peu à peu les assoupir (substituts nicotiniques : patchs, chewing-gum et/ou e-cigarette),

    utiliser des techniques comportementales pour faire face au « craving », les assauts du manque, etc. : de multiples méthodes sont possibles, l’important est de trouver la vôtre, celle qui vous aidera à quitter le tabac

  • Comprendre l'addiction au tabac (nouvelle fenêtre)

    Pourquoi fume-t-on, et pourquoi est-il si difficile de s’arrêter? Pourquoi le tabac est-il toujours aussi largement répandu, alors qu’un fumeur sur 2 mourra des complications de son addiction? Pourquoi l’Etat est-il si ambigu?
    Le tabac est répandu dans le monde entier notamment par le biais d’un marketing très poussé des industriels du tabac avec une variété de produit (cigarette, cigare, tabac à priser…), des actions de lobbying auprès des gouvernements pour promouvoir leurs produits et endiguer la prévention sur leurs risques mais aussi par la présence du tabac dans les industries culturelles (films où la cigarette est représentée positivement…).

  • Les complications du tabac (nouvelle fenêtre)

    La dépendance

    Physique : elle est liée à l’exposition à la fumée de cigarette. Lors de la combustion du tabac les 2 500 composés chimiques contenus dans le tabac non brûlé dont la nicotine et les additifs passent à plus de 4 000 substances dans la fumée, des gaz comme le monoxyde de carbone, les goudrons, des particules fines contenant des métaux lourds, la plupart de ces composés étant reconnus comme toxiques et plus de 50 comme cancérogène.
    La nicotine joue certainement un rôle dans les effets du tabac sur le cerveau du fumeur en se liant aux récepteurs cholinergiques (nicotiniques) bloquant les récepteurs d’acétylcholine, la nicotine augmente, en réaction, la sécrétion d’autres neurotransmetteurs ou hormones comme la dopamine, la noradrénaline et la sérotonine. Cet effet est très rapide, dès la première bouffée d’une cigarette il augmente l’impression d’alerte et de présence (noradrénaline), donne une impression de plaisir et de bonne humeur relative (sérotonine) et stimule le centre de la récompense (dopamine). L’impression d’euphorie est suivie par une impression de relaxation en raison de l’effet mimétique de l’acétylcholine.

    Psychologique : elle dure plus longtemps que la dépendance physique, pour certains fumeurs la cigarette fait partie intégrante de leur vie et vont jusqu’à penser qu’elle leur est indispensable. Très liée à la gestion de nos émotions, positives ou négatives, la cigarette était perçue comme « un bout de soi » et intégrée à notre image corporelle et identitaire.

    Comportementale : Appelée aussi dépendance environnementale, elle découle des deux précédentes et les entretient. Elle est la conséquence entre autres des gestes quotidiens répétitifs.

    Les complications physiques

    L’essentiel de la toxicité somatique du tabac est lié à la combustion de ses composants. On retrouve notamment du monoxyde de carbone, des goudrons, des particules irritantes. Ces dernières agissent sur les voies aéro-pulmonaires où elles circulent et sur tout l’organisme lorsqu’elles passent dans les vaisseaux sanguins.

    Les risques cancérigènes : fumer multiplie par 4 le risque de cancer du poumon, la consommation de cigarette favorise aussi des cancers du Larynx, du Pharynx, de la cavité buccale ou encore de l’œsophage.

    Les risques broncho-pulmonaires : Les maladies respiratoires chroniques au premier rang desquelles la broncho pneumopathie chronique obstructive.

    Les risques cardio-vasculaires : Les maladies cardio-vasculaires et en particulier celles qui touchent les artères coronaires, à savoir infarctus du myocarde et angine de poitrine, et celles qui concerne les artères des membres inférieurs. Le tabac est un des trois principaux facteurs de risque cardio-vasculaire.

    Les complications psychiatriques

    Bien que la consommation de tabac n’entraîne pas de problèmes psychiatriques comme les autres substances psychotropes pourraient le faire, on compte un certain nombre de comorbidités pouvant être affiliées au tabac notamment la dépression et le risque suicidaire. La fréquence d’antécédents dépressifs est augmentée chez le fumeur par rapport au non-fumeur. Le risque de dépression est notamment augmenté lors d’une période de sevrage du tabac.

  • Tabac et société (nouvelle fenêtre)

    Quelques chiffres

    • 73 000 décès annuels attribuables au tabac
    • 1 millions de fumeurs ont recours à un traitement d’aide à l’arrêt.
    • 6323 tonnes de tabac vendues en 2015,
    • 3 millions de fumeurs réguliers en France,
    • 29% des adultes de 18 à 75 ans sont fumeurs
    • 32% des adolescents de 17 ans sont des fumeurs quotidiens
    • plus de 4 jeunes sur 10 affirment avoir fumé du tabac dans les trente derniers jours.
    • En 2016, le chiffre d’affaire du tabac s’élevait à 18 milliards d’euros.
  • Liens utiles tabac (nouvelle fenêtre)