Chômage et usages de substances psychoactives

Les recherches disponibles sur la santé des chômeurs demeurent peu développées. La plupart d’entre elles sont épidémiologiques et soulignent que les chômeurs sont davantage exposés à des problèmes de santé. Les usages de substances psychoactives (tabac, alcool, médicaments…) peuvent constituer un point de départ afin d’étudier les liens entre chômage et santé.

Cette recherche visait ainsi à se déprendre de l’approche dominante des usages de produits comme des pratiques déviantes, en adoptant une approche non normative afin d’explorer le sens que les personnes donnent à leurs consommations. Pour ce faire, nous avons analysé le discours de 21 chômeurs, rencontrés lors d’entretiens individuels ou collectifs.

L’analyse thématique des entretiens met en évidence plusieurs fonctions recherchées à travers les usages (anesthésiante, stimulante, sociale). Il en ressort que c’est la fonction « anesthésiante » des substances qui prédomine dans le discours des participants, et ce, afin de résister aux effets du chômage.

1. Introduction

1.1 Chômage et santé dégradée
1.2 Chômage et SPA : intérêt et légitimité de la question
1.3 Les fonctions des usages de SPA

2. Méthode

2.1 Participants
2.2 Méthode d’analyse

3. Résultats

3.1 Santé et chômage
3.2 Les usages de SPA : faire face aux épreuves du chômage
3.2.1 La fonction anesthésiante : calmer, atténuer l’angoisse et l’ennui
3.2.2 La fonction stimulante, désinhibitrice : « se donner du courage »
3.3.3 La fonction sociale : partager ses difficultés

4 Discussion et conclusion

4.1 Discussion des principaux résultats
4.2 Limites et perspectives
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