Parfois, la limite est mince entre un usage récréatif et professionnel de la cocaïne. Rémi, 32 ans aujourd’hui, est tombé dedans quand il travaillait dans un restaurant à Paris il y a quelques années : « À 20h, en plein service, on allait faire un tour en cuisine et c’était parti. Il n’y avait aucune notion de fête, c’était devenu machinal, comme fumer une cigarette. » Et ce cercle infernal ne l’a pas rendu plus performant, contrairement aux idées reçues : « Ça ne m’a aidé en rien, je n’avais pas besoin de ça pour être meilleur. Et les redescentes sont souvent très dures, je me revois le dimanche à pleurer toutes les larmes de mon corps, à me dire ‘je suis une m***’, c’est violent. »
« C’est un produit qui peut aujourd’hui concerner l’ensemble des classes sociales », souligne Marie Jauffret-Roustide, sociologue et chercheuse à l’Inserm.
Aujourd’hui, Rémi a décroché, même s’il travaille toujours dans la restauration. Horaires décalés, cadences importantes, dans certaines professions, on consomme plus de cocaïne, selon Marie Jauffret-Roustide, sociologue et chercheuse à l’Inserm : « Il y a la restauration, les milieux des marins-pêcheurs, et puis chez les chauffeurs routiers, les professions amenées à travailler la nuit, les professions de santé sont amenées à consommer plus de stimulants. Mais ce sont des tendances très générales, c’est un produit qui peut aujourd’hui concerner l’ensemble des classes sociales. »
L’Observatoire français des drogues et des tendances addictives rappelle que la cocaïne provoque une dépendance psychique et expose à de la paranoïa, des comportements à risque ou encore des complications cardio-vasculaires.
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