Cocaïne, cannabis, alcool : où en sommes-nous avec les addictions au travail ? (L'ADN)

Tabac, alcool, drogues ou médicaments, les consommations addictives concernent plus de 20 millions d’actifs parmi les 29 millions en France, aussi bien les salariés du privé ou les agents de la fonction publique, en CDI comme en CDD. Quelle réalité se cache derrière ce chiffre ? Qui consomme quoi au travail ? Zoom sur un phénomène encore tabou. 

L’entreprise en première ligne

Les addictions ne sont pas qu’une problématique de santé individuelle : elles ont également des répercussions sur la vie professionnelle. Accidents du travail, absentéisme, troubles de la concentration ou plus largement problèmes de comportement dans l’entreprise…

Dans certains cas, c’est un véritable cercle vicieux qui s’installe, comme le souligne Lionel Barra, formateur spécialisé en addictologie qui intervient en entreprise afin de sensibiliser direction, RH, salariés et managers. « Nous vivons dans une société de la performance. Le rythme de travail, la pression, peuvent créer une ingérence émotionnelle. L’alcool ou les drogues deviennent un moyen de gérer la pression, de déconnecter. »

La prévention est donc primordiale, et l’employeur est en première ligne comme le mentionne l’article L4622-2 du Code du Travail. Problème : « Les DRH sont souvent démunis face à ce problème, poursuit Lionel Barra. Lorsque j’interviens dans une entreprise, je travaille avec les ressources humaines pour étudier, au cas par cas, les situations professionnelles problématiques, souvent complexes. Il s’agit de protéger l’employeur et de responsabiliser le salarié. » Pour cela, l’entreprise peut s’appuyer sur son conseiller santé, prévu par sa mutuelle, mais aussi sur des ressources externes : CARSAT, IPRP externes, addictologues… Bref, l’entreprise n’est pas seule.

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