
Ces dernières années, l’usage de la cocaïne au travail s’est répandu. Dans ce contexte, quelle approche préventive mettre en œuvre pour réduire les risques, repérer, prendre en charge, accompagner et orienter vos collaborateurs ? Le point sur les 3 niveaux de prévention.
1 Réduire les risques
Le niveau primaire concerne l’environnement et les pratiques de travail. Il s’adresse à tous les collaborateurs et cherche à développer un intérêt collectif et une vigilance partagée afin de réduire les risques.
Concrètement, c’est :
- prendre conseil auprès du service de prévention et de santé au travail,
- corriger des facteurs de risques organisationnels : valorisation excessive du temps de présence, adaptation de la charge de travail, risques psychosociaux…
- fragmenter le travail : limiter les heures supplémentaires à des périodes courtes, congés suffisants pour une récupération efficace…
- sensibiliser les collaborateurs aux risques de la cocaïne,
- inscrire les risques liés à la consommation de cocaïne dans le Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP).
2 Repérer et prendre en charge
Le niveau secondaire vise à diminuer la prévalence de l’usage de cocaïne par un repérage précoce et une prise en charge individuelle par la médecine du travail.
À ce stade, le but est de limiter l’installation des troubles et l’apparition de dommages trop importants chez un collaborateur. Pour cela, la formation des managers aux conduites addictives est indispensable. Elle doit s’articuler autour de 3 axes principaux :
- détection des signaux faibles : comportements inhabituels du collaborateur, retards et absences répétés, accidents du travail, diminution des performances…
- gestion des comportements inhabituels : agitation, euphorie, irritabilité…
- apport de connaissances sur les conduites addictives en général dont l’usage de la cocaïne.
3 Accompagner et orienter
Le niveau tertiaire a pour objet d’accompagner sur le plan psychosocial un collaborateur concerné par une consommation de cocaïne et de l’orienter vers le médecin du travail, qui pourra lui proposer une prise en charge dans une structure spécialisée.
Le but est aussi d’aider le collaborateur à se réadapter et à se réinsérer professionnellement et socialement après son rétablissement. Dans le cadre du retour à l’emploi et en concertation avec l’employeur, le médecin du travail préparera un aménagement du poste et un programme qui vise à prévenir toute rechute.
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