Le travail, exercé dans de bonnes conditions, a un impact positif pour se rétablir d’une addiction.

Le travail, au-delà du regard spécifique que chacun y porte, est un levier très structurant dans une vie. Il favorise le lien social, apporte un sentiment rassurant d’appartenance à un groupe, donne un but… Il contribue aussi, s’il est vécu dans de bonnes conditions, à un meilleur rétablissement des personnes dont la santé mentale est ou a été impactée, comme c’est le cas pour l’addiction.

Retrouvez ici quelques données clés issues de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Saviez-vous qu’un travail décent est un élément propice à une bonne santé mentale ?

  • Il optimise les moyens de subsistance et l’accès à une vie satisfaisante.
  • Il donne un but, conforte le sentiment d’accomplissement.
  • Il permet d’avoir des relations positives, de faire partie d’une communauté.
  • Il définit un cadre structurant qui peut participer au rétablissement et à l’inclusion des personnes qui souffrent de problèmes de santé mentale, leur donner davantage confiance en elles et ainsi améliorer leur fonctionnement social.

Saviez-vous encore que le travail a un impact positif sur le rétablissement en santé mentale ?

  • Il optimise le sentiment d’efficacité, de mieux contrôler sa vie.
  • Il renforce l’estime et la confiance en soi.
  • Il donne un sentiment de sécurité financière.

Générant dans le cadre de l’addiction :

  • Moins de risques de consommations et de rechutes.
  • Une amélioration des symptômes notamment psychologiques (réduction de l’isolement social…).

Saviez-vous enfin que le travail est recherché par les patients qui souffrent de troubles addictifs et qu’ils en sont pourtant souvent exclus :

  • Taux d’emploi faible : 15 à 35 % *
  • 2 à 3 fois plus de risques d’être au chômage
  • Moins de chance de garder un emploi

Et pourtant, plus de 60 %** des personnes qui souffrent de troubles addictifs VEULENT travailler.

Des chiffres qui vont à l’encontre des idées reçues sur des patients trop souvent considérés comme des personnes qui n’accordent pas ou peu d’intérêt à leur vie. Julien Cabé, psychiatre addictologue au CHU de Clermont-Ferrand, précise à ce sujet « Ce n’est en effet pas du tout le cas. A plus de 60 %, les patients ont vraiment le souhait de travailler, même s’il y a des freins. Mais quoi qu’il en soit, ils ne méritent pas de n’être employés qu’à 15 % dans la population, ça c’est une évidence ! ».

 

*Platt, 1995 ; McCoy et al., 2007 ; Sigurdsson et al., 2011 :

https://doi.org/10.1037/0033-2909.117.3.416

https://doi.org/10.1080/10826080701409982

https://doi.org/10.3109/10826084.2010.526982

 

**Enquête systématique menée en 2023 au sein du service d’addictologie du CHU de Clermont-Ferrand.

Muriel Gutierrez (Amande épicée)

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