Les conduites addictives de la population active
L’usage de substances psychoactives par les salariés en entreprise et les agents de la fonction publique n’est pas un phénomène nouveau mais les données scientifiques pour mesurer ces pratiques sont peu nombreuses en raison de la faiblesse de la recherche dans ce champ et du tabou qui entoure les conduites addictives en milieu de travail. C’est dans ce cadre que la MILDECA a engagé un partenariat avec l’INSERM afin de permettre l’exploitation des données de la cohorte CONSTANCES, outil pour la recherche épidémiologique au service des politiques de santé publique et de santé au travail.

Les chiffres issus de ce travail de recherche doivent conduire à faire évoluer l’approche des conduites addictives par les managers et les différents acteurs impliqués dans la prévention, en prenant acte qu’il ne s’agit pas uniquement de pratiques isolées et individuelles mais d’un fait social qui impacte le milieu de travail mais trouve aussi ses racines dans certaines formes d’organisation et de relations de travail.

Ce document est donc destiné à améliorer l’information des dirigeants, DRH, acteurs de la prévention, partenaires sociaux, services de santé au travail, salariés et agents dans les entreprises et les services publics ainsi que des responsables des politiques publiques en particulier dans les domaines de la santé publique et de la santé au travail, et des structures en charge de l’accompagnement des demandeurs d’emploi.

Les données essentielles et les infographies présentées concernent les substances les plus consommées par les salariés et agents des entreprises privées et des services publics, le tabac, l’alcool, le cannabis et les médicaments psychotropes.

Le contexte de crise sanitaire et économique qui a modifié les conditions de vie et les modalités de travail a mis sur le devant de l’actualité la question des addictions comme le montre le récent sondage IPSOS organisé par la MILDECA avec ses partenaires.

Mais ce sujet ne doit pas être abordé uniquement en situation de crise. Il doit être pris en charge de façon permanente dans le cadre de la santé et de la qualité de vie au travail et en tant que levier de performance sociale et économique.

 

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