Pratiques addictives en milieu de travail : comprendre et prévenir - Une nouvelle brochure de l'INRS

Une nouvelle brochure de l’INRS

Alcool, tabac, cannabis, médicaments psychotropes… La consommation occasionnelle ou répétée de substances psychoactives peut représenter un risque pour la santé et la sécurité des travailleurs. Une nouvelle brochure de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) propose des clés pour aider les entreprises à mieux comprendre et mieux prévenir les risques professionnels liés aux pratiques addictives. Les explications du Dr Philippe Hache, médecin à l’INRS.

Quels liens peut-on établir entre le travail et les pratiques addictives ?

Les pratiques addictives ont pour origine des facteurs liés non seulement à la vie privée des salariés, mais aussi au travail. Nous sommes face à un effet paradoxal : avoir un emploi peut jouer un rôle protecteur vis-à-vis des addictions mais certaines conditions de travail peuvent favoriser les consommations de substances psychoactives. C’est le cas notamment avec les risques psychosociaux, les contraintes physiques (port de charges lourdes, travail au froid ou à la chaleur…) et les contraintes organisationnelles (travail de nuit…).
De même, les pots ou les repas d’affaires comprenant des boissons alcoolisées favorisent les consommations par les salariés. On remarque également que les pratiques addictives sont plus fréquentes dans les métiers où l’accès aux substances est facile : restauration, hôpitaux, pharmacies…

Quels sont les risques professionnels liés aux pratiques addictives ?

Il est utile de rappeler le problème de santé publique que représentent les pratiques addictives. Le tabac est chaque année responsable de 74 000 décès en France. L’alcool est lui responsable de 41 000 morts par an. Dans le milieu professionnel, l’accident du travail est un risque important. La consommation régulière d’alcool au-delà de 2 à 4 verres par jour multiplie par 2 les risques d’accident du travail grave. Conduire sous l’emprise de l’alcool multiplie par 17,8 le risque d’être responsable d’un accident de la route mortel. Pour le cannabis, le risque est multiplié par 1,65.

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