Troubles addictifs : favoriser une démarche de retour à l’emploi innovante et inclusive

L’association CeCler (1994) est spécialisée dans l’accompagnement, l’insertion sociale et professionnelle des publics vulnérables sur le département du Puy-de-Dôme. Elisabeth Boschert, cheffe de service du Pôle intégration et territoire nous propose un éclairage sur une démarche de retour à l’emploi innovante, plus inclusive et sur le programme expérimental ADD’Pro.

Actions déployées pour favoriser linsertion professionnelle des publics vulnérables ?

L’insertion professionnelle est un des facteurs majeurs dans la stabilisation d’une situation sociale fragile. Pour qu’elle puisse fonctionner, nous mettons en place un double accompagnement :

  • Personnalisé et individualisé: on accompagne des publics éloignés de l’emploi avec un processus de reprise de confiance en soi, une redéfinition d’un projet professionnel, et un retour à l’emploi progressif…
  • Des entreprises du territoire (tout type d’entreprise) qui nous font part de leurs difficultés à recruter. Nous les accompagnons dans un recrutement différent.

C’est une synergie des attentions, à la personne avec ses vulnérabilités et besoins, à l’entreprise dans sa capacité à comprendre le profil, les compétences, les freins à lever (mobilité, troubles addictifs…).

Comment ce sujet est-il abordé avec lentreprise ? Un plus pour elle ?

Sous le prisme des compétences du bénéficiaire, de sa situation, de ce que l’entreprise a la capacité de lui apporter et souhaite mettre en œuvre au regard de son projet. Puis nous voyons s’il y a un poste en corrélation. Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises rencontrent des difficultés à embaucher. On s’adresse à des entreprises qui doivent faire le pari d’un autre type de recrutement. Notre rôle d’accompagnement au sein de l’entreprise : mettre en relief des compétences et une pertinence à recruter une personne pour un poste en particulier.

ADDPro, de premiers résultats ?

Le dispositif ADD’pro, issu de la méthode IPS (Individual Placement and Support ou soutien à l’emploi) est expérimental. Sur 10 personnes accompagnées, 50 % sont en retour à l’emploi, et d’autres ont démarré des parcours.

2 points positifs

  • Les bénéficiaires précisent que c’est la première fois qu’ils se retrouvent accompagnés par un programme qui s’adapte pleinement à eux.
  • La montée en compétences des équipes : l’hôpital de jour (avec qui nous sommes en lien au cœur de ce dispositif) accède à des clés de compréhension sur un système en milieu ouvert. Nos équipes montent en compétences sur la question des addictions : représentations, accompagnement…

 

Muriel Gutierrez (Amande épicée)

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