• L’Anact est un établissement public national à caractère administratif placé sous la tutelle du ministre chargé du travail. L’agence conduit des actions visant à agir sur les éléments déterminants des conditions de travail, notamment l’organisation du travail et les relations professionnelles, en vue de leur amélioration.
  • Ses champs d’intervention dans le cadre des politiques publiques couvrent notamment :
    • la promotion de la santé au travail et de la qualité de vie au travail, en particulier, lors de la conception des organisations, des équipements et des installations de travail,
    • la prévention des risques professionnels dans le cadre de l’organisation du travail,
    • l’amélioration de l’environnement de travail par l’adaptation des postes, des lieux et des situations de travail.
  • Des associations régionales paritaires ayant pour objet l’amélioration des conditions de travail (Aract) constituent un réseau dont l’agence assure le pilotage.

 

L’Anact compte 76 collaborateurs : ergonomes, ingénieurs, psychologues, sociologues, gestionnaires, économistes… avec une expérience du secteur public et privé. 200 collaborateurs sont répartis dans les Aract présentes dans toutes les régions.

Les missions de l’Anact s’organisent autour de trois dimensions complémentaires :

  • développer, à partir des retours d’expérience de projets pilotes, des méthodes et outils permettant aux salariés et aux employeurs d'améliorer les conditions de travail en agissant sur l'organisation du travail ;
  • diffuser ces méthodes et outils dans les entreprises en informant, formant et accompagnant, dans les domaines de la prévention des risques professionnels, de l'organisation du travail et du dialogue social ;
  • conduire une activité de veille, d’étude et de prospective sur les enjeux liés aux conditions de travail pour optimiser l’appréhension des besoins émergents.

 

Aujourd’hui, l’Anact cherche à déployer cette expertise au service de la prévention des conduites addictives en milieu professionnel. Un partenariat récent avec la MILDECA a permis de lancer 3 expérimentations régionales.

 

 

 

 

  • Différentes missions (Audit, Actions sur la politique de prévention, Formations…):

Pour accompagner les entreprises dans la mise en œuvre d’une politique de prévention de conduites addictives au travail, le réseau Anact-Aract prend appui sur :

  • le troisième Plan santé au travail 2016 – 2020 qui définit le travail comme facteur de santé sous certaines conditions et qui vise un rapprochement entre santé publique et santé au travail ; l’action 2.12 de ce plan est dédié à la prévention des addictions au travail ;
  • ses propres actions en faveur du maintien en emploi ; le réseau Anact-Aract qui développe une expertise auprès des entreprises pour favoriser le maintien en emploi et l’évolution professionnelle des personnes touchées par une maladie chronique évolutive constate que la méthode déployée est également efficiente dans le cadre de la prévention des addictions ;
  • ses expérimentations visant à promouvoir les démarches de qualité de vie au travail (QVT) ; puisque les conditions de travail ne s’appréhendent plus seulement sur des temps et des espaces déterminés mais dans un continuum entre vie professionnelle et extraprofessionnelle où les contraintes et aspirations des personnes interfèrent, les outils de la QVT peuvent être mis au service de la problématique des addictions.

 

  • Différents types d’actions :

Le réseau Anact-Aract déploie actuellement 3 actions régionales.

  • Dans le Centre Val de Loire, l’accent est mis sur l’engagement au travail et les liens entre surcharge et addictions.
  • La Nouvelle Aquitaine mobilisée sur les handicaps psychiques travaille sur les troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation de substances psychoactives.
  • La Martinique centre son expérimentation sur les collectivités et la formation des cadres de proximité souvent en difficulté pour gérer les problèmes d’addiction au sein des collectifs de travail.

 

  • Addictions concernées :

Selon les attentes des entreprises, le réseau Anact-Aract prend en compte les addictions aux produits, aux objets numériques et au travail.

 

  • Méthodes, outils et documents utilisés :

Les entreprises peuvent à la fois bénéficier d’un accompagnement individuel et participer à des actions collectives à caractère pédagogique et méthodologique.

La démarche proposée aux entreprises est complémentaire aux pratiques existantes (obligation de sécurité et accompagnements personnalisés). Elle s’appui sur 3 étapes (à titre indicatif).

  1. a) Elaboration d’un plan interne de communication
  • se démarquer de la réprobation morale ou de la campagne hygiéniste,
  • aborder l’usage de substances psychoactives par leur impact sur le travail et ses conditions d’exercice,
  • communiquer sur l’addiction en tant que maladie (OMS), viser la réduction des inaptitudes et anticiper les risques liés à une population active vieillissante.
  1. b) Présentation d’un état des lieux
  • recueillir les données santé auprès des services de santé au travail et des individus volontaires (incités à se manifester sous réserve d’anonymat) et les croiser avec les caractéristiques des situations de travail,
  • décrire des stratégies de contournement auxquelles peuvent recourir les individus pour tenir le coup au travail (au risque d’aggraver leur dépendance), expliciter le désarroi de l’encadrement et des collègues.
  1. c) Construction de solutions au niveau des collectifs de travail
  • identifier des personnes et équipes volontaires,
  • jouer sur les leviers organisationnels : répartition des tâches et responsabilités, dispositions techniques, équipements, aménagement d’horaires, réorganisation des interactions publics/clients etc.

 

  • Quelques références et entreprises concernées :

A ce stade des expérimentations, le réseau Anact-Aract préserve l’anonymat des entreprises impliquées.

Mail : anact@anact.fr

Patrick Issartelle
Responsable des grands projets

p.issartelle@anact.fr

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