« En participant au sein du groupe de travail à donner vie aux 34 recommandations labellisées Haute Autorité de Santé (HAS) « Prévention de l’usage de substances psychoactives en milieu professionnel », j’ai constaté toute la complexité d’un sujet pour lequel de nombreux préjugés perdurent. Ce fut une formidable opportunité d’échanges éclairants avec des experts addictologues, des professionnels confrontés à cette question. J’ai pu apporter ma vision « entreprise ». Nous avons croisé nos regards et nos connaissances ». Karine Desgages, conseil en ressources humaines, ancienne DRH au sein d’un groupe international, nous partage son regard d’actrice.
Prendre la mesure de la responsabilité de l’entreprise
Pour un employeur, ces recommandations sont l’opportunité de prendre conscience que le monde professionnel peut être protecteur ou contributeur, et qu’il est urgent pour lui de s’emparer du sujet.
Trouver des règles
Elles permettent de comprendre le rôle de chacun. Comment agir dans un cadre qui soit légal ? Que peut-on attendre du médecin du travail, des préventeurs santé dans l’entreprise, de l’employeur ? Quelles sont aussi les limites à tenir ? La prévention des addictions requiert un cadre légal, des règles partagées à respecter.
Concrètement : bénéfices pour l’entreprise ? Outre le cadre, ces recommandations ouvrent l’accès à des conseils, des ressources fiables, éclairantes (rédigés dans des termes accessibles), à des liens pour aller creuser plus loin avec des références issues d’un travail scientifique rigoureux.
La prévention des conduites addictives : une priorité en milieu professionnel ! Une prise de conscience est indispensable au regard de l’explosion des troubles psychiques en France, souvent accompagnés de comportements addictifs. Ces recommandations permettent à l’employeur de poser un regard qui ne soit pas que juridique, mais aussi plus humain.
Muriel Gutierrez
Amande épicée