L’hyperconnexion : un usage numérique qui affecte notre rapport et notre qualité de vie au travail

Notre qualité de vie au travail passe aussi par un usage du numérique plus équilibré dans notre pratique professionnelle. Et par effet domino par un meilleur équilibre entre travail et vie privée. Mais qu’en est-il vraiment ?

Au quotidien, l’équation n’est pas si facile et cette harmonie souhaitée est-elle réellement possible en France ?

Certains parlent « d’addiction au travail » ou de « workaholisme », d’autres soulignent les contraintes imposées par leurs entreprises renforçant l’hyperconnexion en milieu professionnel, d’autres encore parlent de leurs liens presque « addictifs » avec les écrans, les réseaux, les outils numériques…

Mais l’hyperconnexion est-elle véritablement une addiction ? Quels sont les effets les plus observés, les impacts psychiques, physiques et organisationnels ?

Saviez-vous : 

-que très peu de travaux scientifiques portent sur l’hyperconnexion, qu’elle n’est reconnue à date ni comme un diagnostic, ni comme une pathologie,

-que pour autant on retrouve beaucoup de points communs avec ce qui caractérise les comportements addictifs : perte de contrôle, complexité à s’abstenir, impacts négatifs sur les divers domaines et investissements de la vie du salarié,

-que les effets immédiats se manifestent de façons différentes : perte d’efficacité, fatigue intense, stress, baisse de l’attention…

-que les impacts sur le moyen et long terme peuvent aboutir, selon Julie Caillon, docteure en psychologie dans le Service Universitaire d’Addictologie et de Psychiatrie du CHU de Nantes, à un risque pour la santé psychique et physique des salariés : épuisement chronique, troubles anxieux, dépression, burnout, troubles émotionnels avec des impacts physiques (cardio-vasculaires, douleurs dans le dos…).

Saviez-vous encore :

-que 8 Français sur 10 sont conscients de ne pas maîtriser leurs usages des écrans sans pour autant être en mesure de les changer (Baromètre MILDECA/Harris Interactive, 2021),

-que 78% des cadres consultent leurs communications professionnelles pendant les vacances et les week-ends (Enquête IFOP 2017, les cadres et l’hyper-connexion, vague 2)

-que le télétravail a amplifié ce phénomène d’hyperconnexion avec des frontières de plus en plus floues entre travail et vie privé.

Saviez-vous enfin : 

-que l’hyperconnexion n’est pas une fatalité, que des solutions existent pour permettre aux organisations et à leurs collaborateurs de retrouver un usage plus équilibré du numérique. Voici quelques astuces dans la fiche pratique « Hyperconnexion – Comment réguler les mails dans mon entreprise ? »

-que productivité et bien-être peuvent parfaitement aller de pair et que cela ne s’oppose pas !

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